Le rôle médiateur du biais d’attribution d’intention hostile dans la relation entre l’agressivité et la personnalité antisociale : une étude des potentiels reliés aux évènements

Tous les jours, dans le monde, des comportements agressifs sont commis à l’égard d’individus, causant des préjudices physiques, psychologiques et financiers. En réponse à une provocation, ces agressions sont dites réactives et peuvent être alimentées par des biais cognitifs d’attribution d’intention...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Ursulet, Adriana
Other Authors: Gagnon, Jean
Format: Others
Language:fra
Published: 2021
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/25145
https://orcid.org/0000-0002-4573-6965
Description
Summary:Tous les jours, dans le monde, des comportements agressifs sont commis à l’égard d’individus, causant des préjudices physiques, psychologiques et financiers. En réponse à une provocation, ces agressions sont dites réactives et peuvent être alimentées par des biais cognitifs d’attribution d’intention hostile et des styles de personnalité antisociale. Comblant un trou dans la littérature scientifique, cette étude a pour but d’évaluer le biais d’attribution d’intention hostile ainsi que son rôle dans la relation entre la personnalité antisociale et l’agressivité réactive. Dans cette perspective, les participants étaient invités à répondre à des questionnaires évaluant la personnalité, les processus cognitifs et l’agressivité. Puis, pendant l’enregistrement de leur activité cérébrale, ils devaient lire des scénarios d’interactions sociales et attribuer une intention aux comportements décrits comme ambigus et provocateurs. Nous avons analysé la N400, une composante de potentiels reliés aux évènements, associée à la présentation d’intentions inattendues hostiles ou non hostiles après chaque scénario. Des analyses de corrélations de Pearson et de régressions linéaires multiples ont été réalisées pour examiner la validité de notre modèle de médiation. Les résultats montrent que la N400 est plus forte lors de la présentation d’intention non hostile inattendue que lors de la présentation d’intention hostile inattendue dans les régions centropariétales. La personnalité antisociale et la violation des attentes hostiles étaient reliées positivement à l’agressivité réactive. La personnalité antisociale prédisait l’agressivité réactive même à l’ajout de la violation des attentes hostile (Z = .30, p = .76) ou de la violation des attentes non hostiles (Z = -.32, p = .75) comme médiateur. En somme, le rôle médiateur du biais d’attribution d’intention n’est pas confirmé et d’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre le lien entre la personnalité antisociale et l’agressivité réactive. === Every day, around the world, aggressive behaviors are committed against individuals, causing physical, psychological and financial harm. In response to provocation, these assaults are said to be reactive and can be fuelled by cognitive biases of attributing hostile intent and antisocial personality styles. Filling a gap in the scientific literature, the purpose of this study is to evaluate hostile intent bias and its role in the relationship between antisocial personality and reactive aggression. To this end, participants were asked to complete questionnaires assessing personality, cognitive processes and aggression. Then, while recording their brain activity, they were asked to read scenarios of social interactions and to attribute intent to behaviors described as ambiguous and provocative. We analyzed the N400, an event-related potential component associated with the presentation of unexpected hostile or non-hostile intentions after each scenario. Pearson correlation and multiple linear regression analyses were performed to examine the validity of our mediation model. The results show that the N400 is stronger in the presentation of unexpected non-hostile intent than in the presentation of unexpected hostile intent in the centro-parietal regions. Antisocial personality and violation of hostile expectations were positively related to reactive aggression. Antisocial personality predicted reactive aggression even with the addition of hostile expectation violation (Z = .30, p = .76) or non-hostile expectation violation (Z = -.32, p = .75) as a mediator. In sum, the mediating role of intention attribution bias is unconfirmed and further studies are needed to better understand the link between antisocial personality and reactive aggression.