Bruit blanc ; suivi de Les dispositifs sonores dans la poésie de Marie Uguay et de Joséphine Bacon

Mémoire en recherche-création === Ce projet de recherche-création explore les avenues narratives d'une pensée de contrôle du corps par le sonore. Le travail de création réfléchira les mécanismes, les sentiments, les contraintes conscientes ou inconscientes de personnages face à l'environ...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Henry, Cassandre
Other Authors: Mavrikakis, Catherine
Language:fra
Published: 2021
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/24202
id ndltd-umontreal.ca-oai-papyrus.bib.umontreal.ca-1866-24202
record_format oai_dc
collection NDLTD
language fra
sources NDLTD
topic Marie Uguay
Joséphine Bacon
Poésie contemporaine
Création littéraire
Sound studies
Désubjectivation
Lieux et espaces
Contemporary poetry
Creative writing
Desubjectification
Places and spaces
Postcolonialisme
Postcolonialism
Literature - Canadian / Littérature - Canadienne (UMI : 0355)
spellingShingle Marie Uguay
Joséphine Bacon
Poésie contemporaine
Création littéraire
Sound studies
Désubjectivation
Lieux et espaces
Contemporary poetry
Creative writing
Desubjectification
Places and spaces
Postcolonialisme
Postcolonialism
Literature - Canadian / Littérature - Canadienne (UMI : 0355)
Henry, Cassandre
Bruit blanc ; suivi de Les dispositifs sonores dans la poésie de Marie Uguay et de Joséphine Bacon
description Mémoire en recherche-création === Ce projet de recherche-création explore les avenues narratives d'une pensée de contrôle du corps par le sonore. Le travail de création réfléchira les mécanismes, les sentiments, les contraintes conscientes ou inconscientes de personnages face à l'environnement sonore urbain. Ces mécanismes, qu'ils soient intériorisés ou non par les personnages, permettront de penser le dispositif sonore, au sens de Foucault puis interprété par Agamben. Le dispositif crée, entre l'être sur lequel il agit et l'ensemble des dits et non-dits qu'il contient, un « processus de subjectivation », ou de « désubjectivation »: il se fait contrôle, s'organise en rapports de force. La partie création met en scène des personnages qui sont habités par des idéaux d'une libération du corps par la musique, que cette libération − ou son échec − soit spatiale, temporelle, sociale ou psychique. Ce travail se consacrera également à une analyse du recueil de Joséphine Bacon Un thé dans la toundra/ Nipishapui nete mushuat (2013) et du recueil L'Outre-vie (1979) de Marie Uguay. Ces autrices créent une dimension sonore et vocale évidente dans leurs poèmes, une sensibilité, voire une sursensibilité à l'ouïe − notamment par le teueikan (tambour) chez Bacon et par les « racines sonores » pour Uguay. Le son devient un vecteur qui permet de penser la subjectivité dans des possibles spatiaux et temporels simultanés que le corps paraît empêcher. R. Murray Schafer nomme « schizophonie » la séparation de la source d'émission du son par sa reproduction, par la multiplication des enregistrements. Ce rapport différé à la musique produite à distance du corps des musiciens − s'il s'agit de musique instrumentale − joue un rôle dans ce réseau de rapports de force, dans ce dispositif qui nous intéresse. Les sources sonores se sont aujourd'hui multipliées et apparaissent, par l'enregistrement, souvent déplacées et séparées de leur contexte de production original. Comment penser ces effets de décontextualisation? Le travail de création s'intéressera aux modalités et aux effets d'une voix énonciative travaillée par ces diverses représentations d'un corps qui entend, récepteur de réalités différées, d'une pensée du corps disséminé. Pour parler non pas seulement d'écoute, mais plutôt de ce que qui l'excède, de ce vers quoi tend l'écriture poétique: possibilité de l'écoute de l'autre, ou de l'écoute de ce qui est autre. === This research-creation M.A. thesis explores the narrative avenues of the impacts of sound and its effects to control the body. The creative writing work will show the mechanisms, feelings, and the conscious or unconscious constraints that are facing different characters with the urban soundscape. Those mechanisms, whether they are interiorized or not by the characters, will open a reflexion on the dispositif, as imagined by Foucault and later interpreted by Agamben. The dispositif (or apparatus) creates, between the subjectivity on which it acts and all of the contents it holds hidden or unhidden, a « process of subjectification » or « desubjectification »: it organizes, it creates a network of forces upon the subject. Bruit blanc, the creative writing work of this thesis, places characters that are hunted by ideals of a liberation of the body by music, whether this liberation − or its failure − is spatial, temporal, social or psychic. This work will also give space to an analysis of two poetry booklets: Un thé dans la toundra/ Nipishapui nete mushuat (2013) by Joséphine Bacon and L'Outre-vie (1979) by Marie Uguay. Those authors create upon reading a sonic and vocal dimension, a sensibility − even a hypersensibility − to hearing, especially through the teueikan in Bacon's poems and through racines sonores (« sound roots ») for Uguay. Their books present many esthetical and philosophical considerations on hearing as a physical and physiological phenomenon: sound becomes a vector throughout which we can imagine subjectivity in unsettling spatial and temporal possibilities that the body seems to forbid. R.Murray Schafer names « schizophonia » the splitting between what makes the sound and what transmits it which comes with the proliferation of recording technologies. This delayed connection to music that can be produced far from the bodies of musicians (when concerning instrumental music) plays a role in this network of forces, in this apparatus that keeps our interest. How can we think those effects of decontextualisation? Bruit blanc embodies the modalities and the effects of an enunciative voice that lives with different representations of a body hearing as a receptor of delayed realities, allowing to imagine the body in unquieting ways;to think about the possibility of listening to others, and to the listening of otherness.
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Henry, Cassandre
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spelling ndltd-umontreal.ca-oai-papyrus.bib.umontreal.ca-1866-242022021-02-12T17:19:22Z Bruit blanc ; suivi de Les dispositifs sonores dans la poésie de Marie Uguay et de Joséphine Bacon Henry, Cassandre Mavrikakis, Catherine Vitali-Rosati, Marcello Marie Uguay Joséphine Bacon Poésie contemporaine Création littéraire Sound studies Désubjectivation Lieux et espaces Contemporary poetry Creative writing Desubjectification Places and spaces Postcolonialisme Postcolonialism Literature - Canadian / Littérature - Canadienne (UMI : 0355) Mémoire en recherche-création Ce projet de recherche-création explore les avenues narratives d'une pensée de contrôle du corps par le sonore. Le travail de création réfléchira les mécanismes, les sentiments, les contraintes conscientes ou inconscientes de personnages face à l'environnement sonore urbain. Ces mécanismes, qu'ils soient intériorisés ou non par les personnages, permettront de penser le dispositif sonore, au sens de Foucault puis interprété par Agamben. Le dispositif crée, entre l'être sur lequel il agit et l'ensemble des dits et non-dits qu'il contient, un « processus de subjectivation », ou de « désubjectivation »: il se fait contrôle, s'organise en rapports de force. La partie création met en scène des personnages qui sont habités par des idéaux d'une libération du corps par la musique, que cette libération − ou son échec − soit spatiale, temporelle, sociale ou psychique. Ce travail se consacrera également à une analyse du recueil de Joséphine Bacon Un thé dans la toundra/ Nipishapui nete mushuat (2013) et du recueil L'Outre-vie (1979) de Marie Uguay. Ces autrices créent une dimension sonore et vocale évidente dans leurs poèmes, une sensibilité, voire une sursensibilité à l'ouïe − notamment par le teueikan (tambour) chez Bacon et par les « racines sonores » pour Uguay. Le son devient un vecteur qui permet de penser la subjectivité dans des possibles spatiaux et temporels simultanés que le corps paraît empêcher. R. Murray Schafer nomme « schizophonie » la séparation de la source d'émission du son par sa reproduction, par la multiplication des enregistrements. Ce rapport différé à la musique produite à distance du corps des musiciens − s'il s'agit de musique instrumentale − joue un rôle dans ce réseau de rapports de force, dans ce dispositif qui nous intéresse. Les sources sonores se sont aujourd'hui multipliées et apparaissent, par l'enregistrement, souvent déplacées et séparées de leur contexte de production original. Comment penser ces effets de décontextualisation? Le travail de création s'intéressera aux modalités et aux effets d'une voix énonciative travaillée par ces diverses représentations d'un corps qui entend, récepteur de réalités différées, d'une pensée du corps disséminé. Pour parler non pas seulement d'écoute, mais plutôt de ce que qui l'excède, de ce vers quoi tend l'écriture poétique: possibilité de l'écoute de l'autre, ou de l'écoute de ce qui est autre. This research-creation M.A. thesis explores the narrative avenues of the impacts of sound and its effects to control the body. The creative writing work will show the mechanisms, feelings, and the conscious or unconscious constraints that are facing different characters with the urban soundscape. Those mechanisms, whether they are interiorized or not by the characters, will open a reflexion on the dispositif, as imagined by Foucault and later interpreted by Agamben. The dispositif (or apparatus) creates, between the subjectivity on which it acts and all of the contents it holds hidden or unhidden, a « process of subjectification » or « desubjectification »: it organizes, it creates a network of forces upon the subject. Bruit blanc, the creative writing work of this thesis, places characters that are hunted by ideals of a liberation of the body by music, whether this liberation − or its failure − is spatial, temporal, social or psychic. This work will also give space to an analysis of two poetry booklets: Un thé dans la toundra/ Nipishapui nete mushuat (2013) by Joséphine Bacon and L'Outre-vie (1979) by Marie Uguay. Those authors create upon reading a sonic and vocal dimension, a sensibility − even a hypersensibility − to hearing, especially through the teueikan in Bacon's poems and through racines sonores (« sound roots ») for Uguay. Their books present many esthetical and philosophical considerations on hearing as a physical and physiological phenomenon: sound becomes a vector throughout which we can imagine subjectivity in unsettling spatial and temporal possibilities that the body seems to forbid. R.Murray Schafer names « schizophonia » the splitting between what makes the sound and what transmits it which comes with the proliferation of recording technologies. This delayed connection to music that can be produced far from the bodies of musicians (when concerning instrumental music) plays a role in this network of forces, in this apparatus that keeps our interest. How can we think those effects of decontextualisation? Bruit blanc embodies the modalities and the effects of an enunciative voice that lives with different representations of a body hearing as a receptor of delayed realities, allowing to imagine the body in unquieting ways;to think about the possibility of listening to others, and to the listening of otherness. 2021-01-12T16:28:41Z NO_RESTRICTION 2021-01-12T16:28:41Z 2020-06-04 2019-04 thesis thèse http://hdl.handle.net/1866/24202 fra