Implantation d’un dépistage des difficultés sexuelles auprès d’une clientèle en réadaptation suivant un accident vasculaire cérébral : une étude de faisabilité.

Objectifs : Explorer les facteurs influençant l’implantation d’un dépistage des difficultés sexuelles (DDS) en réadaptation de l’accident vasculaire cérébral (AVC), les besoins des clients post-AVC et les rôles perçus des cliniciens par rapport à la réadaptation sexuelle. Méthodologie : Un devis mi...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Auger, Louis-Pierre
Other Authors: Rochette, Annie
Language:fra
Published: 2020
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/23622
https://orcid.org/0000-0003-1897-6338
Description
Summary:Objectifs : Explorer les facteurs influençant l’implantation d’un dépistage des difficultés sexuelles (DDS) en réadaptation de l’accident vasculaire cérébral (AVC), les besoins des clients post-AVC et les rôles perçus des cliniciens par rapport à la réadaptation sexuelle. Méthodologie : Un devis mixte a été réalisé au sein d’un hôpital de réadaptation, où le DDS a été implanté durant 4 mois. Le nombre de DDS réalisés et le niveau d’aise des intervenants à aborder la sexualité avant et après l’implantation ont été mesurés. Les perceptions liées aux facteurs influençant l’implantation, aux besoins des clients et aux rôles professionnels en sexualité ont été recueillis par entrevues et groupe de discussions auprès de cinq clients post-AVC, de 15 intervenants et d’un coordonnateur. Résultats : Le DDS a été utilisé 28 fois durant l’étude. Le niveau d’aise des intervenants s’est significativement amélioré (p=0.001) post-implantation. Les facteurs d’influence ont été regroupés parmi 4 thèmes : l’acceptabilité du DDS, les caractéristiques individuelles des personnes concernées, le contexte de l’hôpital de réadaptation et le processus d’implantation. Les besoins des clients étaient variables, certains n’en avaient pas et d’autres voulaient plus d’information sur la sexualité ou un environnement privé pour reprendre leur sexualité. Les intervenants percevaient avoir un rôle en sexualité et privilégiaient l’interdisciplinarité. Conclusion : Plusieurs facteurs, dont certains modifiables, ont influencé l’implantation du DDS. Les besoins de la clientèle et les rôles professionnels ont été clarifiés. Des formations et des ressources spécialisées en sexualité pourraient soutenir les intervenants dans de futures études sur le sujet. === Objectives: Examine the factors that could affect the implementation of a Sexual Difficulty Screening tool (SDS) in stroke rehabilitation, the clients’ needs regarding sexual rehabilitation and related professional roles with clinicians. Methodology: A mixed research design was used in a rehabilitation hospital, where the SDS was implemented for four months. The number of times the SDS was administered and the clinicians' level of comfort in addressing sexuality before and after implementation were measured. The perceived factors influencing the implementation, as well as clients’ needs and professional roles, were gathered through interviews and group discussions with five stroke clients, 15 clinicians and a coordinator. Results: The SDS was used 28 times during the study. The clinicians' level of comfort improved significantly (p = 0.001) post-implementation. The influencing factors were grouped into four themes: the acceptability of the SDS, the individual characteristics of participants, the context of the rehabilitation hospital and the implementation process. Clients’ needs were variable, from the absence of rehabilitation needs to the need for more information regarding sexuality and a safe environment to experiment their own sexuality. Occupational, physical and speech therapists reported they could contribute to sexual rehabilitation post-stroke but emphasized the importance of an interdisciplinary approach. Conclusion: Several types of factors, some of which could be modified, influenced the implementation of the SDS. Clients’ sexual rehabilitation needs and clinicians’ professional contribution have been clarified. Training and access to specialized sexuality resources would be important for supporting clinicians in future studies on the subject.