Intimité et sensations dans les films d'animation en volume de Girlin Bassovskaja

Peu satisfaite des concepts généralement mentionnés lorsqu’il s’agit d’écrire sur les films réalisés en stop-motion, je propose d’analyser un corpus de quatre films réalisés par un duo estonien peu connu, les réalisatrices Jelena Girlin et Mari-Liis Bassovskaja, en ancrant mon discours dans une rech...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Brognez, Claire
Other Authors: Tremblay, Élène
Language:fr
Published: 2016
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/16139
Description
Summary:Peu satisfaite des concepts généralement mentionnés lorsqu’il s’agit d’écrire sur les films réalisés en stop-motion, je propose d’analyser un corpus de quatre films réalisés par un duo estonien peu connu, les réalisatrices Jelena Girlin et Mari-Liis Bassovskaja, en ancrant mon discours dans une recherche plus large sur l’intimité et la sensorialité en art. J’effleure, par l’entremise d’une revue de littérature, le paradoxe d’animer l’inanimé et l’idée du umheimlich freudien, prégnants dans les écrits substantiels autour du cinéma d’animation en volume. Après avoir démontré que l’œuvre de Girlin Bassovskaja s’incrit dans le domaine de l’intime, j’approfondis l’analyse en m’appuyant sur les théories de la visualité haptique appliquée aux films. Je découvre le corpus à la lumière de ces théories, et évoque l’idée du regard caressant du spectateur vers le film, mais aussi de sa réversibilité. De plus, en tant que réalisatrice-animatrice de court-métrages d’animation, les théories susmentionnées outillent ma pensée afin de décrire ma volonté quasi obsessionnelle de rendre l’intimité tangible par une animation sensuelle en pâte à modeler sur verre. === Not satisfied with regular concepts usually used when one speaks about stop-motion animation, I suggest another way to discuss about animation films while analyzing four short films made by estonian directors Jelena Girlin and Mari-Liis Bassovskaja, based on a wider research on intimacy and sensory perception in art. I first explore, through a review of literature, the paradox of animating the inanimate and the Freudian umheimlich, substantially recurring in writings about stop motion films. Having demonstrated that the work of Girlin Bassovskaja be seen against the domain of intimacy, I deepen my analysis of the films by relying on theories of haptic visuality. I discover the body of works in the light of these theories, and evoke the idea of a caressing gaze from the viewer to the film, but also its reversibility. In addition, as a filmmaker creator of short animated films, the above theories are feeding my reflexions and serve to describe my almost obsessive desire to make tangible intimacy with sensual animated plasticine on glass.