L'Idéologie politique des empereurs flaviens (69-96) à travers les sources épigraphiques et numismatiques

La dynastie des Flaviens est souvent mal connue et appréciée en raison de sa situation chronologique, « coincée » entre la famille des descendants de César et d’Auguste et celle allant de Trajan à Marc Aurèle. Elle passe parfois pour une simple dynastie de « transition » qui aurait uniquement servi...

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Bibliographic Details
Main Author: Tiron, Jocelyn
Other Authors: Raschle, Christian
Language:fr
Published: 2016
Subjects:
Online Access:http://hdl.handle.net/1866/16023
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Flaviens
Idéologie
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Propagande
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Ideology
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History - Ancient / Histoire - Ancienne (UMI : 0579)
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Tiron, Jocelyn
L'Idéologie politique des empereurs flaviens (69-96) à travers les sources épigraphiques et numismatiques
description La dynastie des Flaviens est souvent mal connue et appréciée en raison de sa situation chronologique, « coincée » entre la famille des descendants de César et d’Auguste et celle allant de Trajan à Marc Aurèle. Elle passe parfois pour une simple dynastie de « transition » qui aurait uniquement servi de passerelle entre deux familles considérées comme plus brillantes qui ont par ailleurs laissé un souvenir plus durable. En un peu plus d’un quart de siècle (69-96), Vespasien, Titus et Domitien ont pourtant davantage fait pour la stabilité de Rome et de l’Empire que certains de leurs prédécesseurs ou successeurs. Sorti vainqueur des troubles civils de l’année des quatre empereurs (68-69), Vespasien ramena la paix en Orient et en Italie en plus de s’attacher à stabiliser les institutions et de reconstituer les finances de l’État, passablement écornées par les dernières années du Principat de Néron (54-68) et la guerre civile elle-même. Plus que la paix et la stabilité à l’intérieur et aux frontières de l’Empire, il fit cependant en sorte de refonder les bases institutionnelles du Principat en assumant sa transformation en un régime monarchique et héréditaire. Un principe parfaitement admis puisque ses deux fils adultes, Titus et Domitien, lui succédèrent sans difficulté. Davantage peut-être que les récits laissés par les sources littéraires anciennes, les inscriptions romaines et italiennes ainsi que les monnaies émises par l’atelier de Rome sont probablement le meilleur témoignage permettant de saisir le plus précisément et le plus profondément l’idée que les Flaviens se faisaient d’eux-mêmes et du pouvoir dont ils étaient investis. Le contenu de leur titulature officielle comme leurs choix iconographiques permettent ainsi de dégager leurs différents thèmes de propagande qui laissent finalement apparaitre une vraie continuité dans leur idéologie du pouvoir et leur manière de gouverner. Vespasien a ainsi posé des fondations idéologiques et politiques que ses fils ont globalement poursuivies et respectées, ce qui renforce l’idée selon laquelle les Flaviens ont effectivement suivi un « programme » qui les distinguait de leurs prédécesseurs et de leurs successeurs. Malgré des différences parfois importantes dans leurs pratiques, les inscriptions et l’iconographie monétaire permettent ainsi de mettre en lumière le fait que Titus et Domitien ont finalement moins cherché à faire preuve d’originalité qu’à s’inscrire dans la continuité de l’œuvre de leur père afin de garantir le maintien de la paix et avec elle la prospérité et la stabilité de l’État, et avec elles la satisfaction et la tranquillité de l’ensemble de la société. === The Flavian dynasty is not the most famous of the imperial families who ruled the Roman Empire, especially because it seems to be badly located between two more prestigious dynasties: the descendants of Julius Caesar and Augustus, and those, to Marcus Aurelius, of Trajan. Moreover, the Flavian are sometimes considered only as insignificant because of the shortness of the time they stayed at power. However, for a little more than a quarter century (69-96), Vespasian, Titus and Domitian worked a lot, and more than some of their predecessors or successors, to ensure the stability of Rome and of the entire Empire. Winner of the Year of Four Emperors (68-69), Vespasian brought back peace in the East and in Italy, and intended to stabilize the institutions and restore the finances of the State, partly ruined by the last years of Nero’s reign and the civil war. More than peace and stability, inside the Empire and on the borders, he ruled to rebuild the institutional basis of the Principate by assuming its transformation into a monarchic and hereditary regime. This idea was wholly admitted because his two adult sons, Titus and Domitian, succeeded him with no difficulty. Perhaps more than the account of the ancient literary sources, Italian and Roman inscriptions and coins from the mint of Rome are the best testimony allowing us to catch, accurately and deeply, how the Flavian were considering themselves and the power they had. The content of their official titulature alongside with the iconography of their coins are helpful to determine the themes of their propaganda from which appears a real continuity in their ideology and their way of ruling power. Vespasian laid ideological and political foundations that his two sons globally respected and pursued, reinforcing the idea that the Flavians had their own « political program » which distinguished them from the predecessors and successors. Despite some differences in their practices, sometimes big, the inscriptions and monetary iconography of Titus and Domitian were finally less original than an attempt to pursue their father’s work in order to guarantee the peacekeeping, and with it, the stability and the prosperity of the State, and beyond, the satisfaction and calmness of the whole society.
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En un peu plus d’un quart de siècle (69-96), Vespasien, Titus et Domitien ont pourtant davantage fait pour la stabilité de Rome et de l’Empire que certains de leurs prédécesseurs ou successeurs. Sorti vainqueur des troubles civils de l’année des quatre empereurs (68-69), Vespasien ramena la paix en Orient et en Italie en plus de s’attacher à stabiliser les institutions et de reconstituer les finances de l’État, passablement écornées par les dernières années du Principat de Néron (54-68) et la guerre civile elle-même. Plus que la paix et la stabilité à l’intérieur et aux frontières de l’Empire, il fit cependant en sorte de refonder les bases institutionnelles du Principat en assumant sa transformation en un régime monarchique et héréditaire. Un principe parfaitement admis puisque ses deux fils adultes, Titus et Domitien, lui succédèrent sans difficulté. Davantage peut-être que les récits laissés par les sources littéraires anciennes, les inscriptions romaines et italiennes ainsi que les monnaies émises par l’atelier de Rome sont probablement le meilleur témoignage permettant de saisir le plus précisément et le plus profondément l’idée que les Flaviens se faisaient d’eux-mêmes et du pouvoir dont ils étaient investis. Le contenu de leur titulature officielle comme leurs choix iconographiques permettent ainsi de dégager leurs différents thèmes de propagande qui laissent finalement apparaitre une vraie continuité dans leur idéologie du pouvoir et leur manière de gouverner. Vespasien a ainsi posé des fondations idéologiques et politiques que ses fils ont globalement poursuivies et respectées, ce qui renforce l’idée selon laquelle les Flaviens ont effectivement suivi un « programme » qui les distinguait de leurs prédécesseurs et de leurs successeurs. Malgré des différences parfois importantes dans leurs pratiques, les inscriptions et l’iconographie monétaire permettent ainsi de mettre en lumière le fait que Titus et Domitien ont finalement moins cherché à faire preuve d’originalité qu’à s’inscrire dans la continuité de l’œuvre de leur père afin de garantir le maintien de la paix et avec elle la prospérité et la stabilité de l’État, et avec elles la satisfaction et la tranquillité de l’ensemble de la société. The Flavian dynasty is not the most famous of the imperial families who ruled the Roman Empire, especially because it seems to be badly located between two more prestigious dynasties: the descendants of Julius Caesar and Augustus, and those, to Marcus Aurelius, of Trajan. Moreover, the Flavian are sometimes considered only as insignificant because of the shortness of the time they stayed at power. However, for a little more than a quarter century (69-96), Vespasian, Titus and Domitian worked a lot, and more than some of their predecessors or successors, to ensure the stability of Rome and of the entire Empire. Winner of the Year of Four Emperors (68-69), Vespasian brought back peace in the East and in Italy, and intended to stabilize the institutions and restore the finances of the State, partly ruined by the last years of Nero’s reign and the civil war. More than peace and stability, inside the Empire and on the borders, he ruled to rebuild the institutional basis of the Principate by assuming its transformation into a monarchic and hereditary regime. This idea was wholly admitted because his two adult sons, Titus and Domitian, succeeded him with no difficulty. Perhaps more than the account of the ancient literary sources, Italian and Roman inscriptions and coins from the mint of Rome are the best testimony allowing us to catch, accurately and deeply, how the Flavian were considering themselves and the power they had. The content of their official titulature alongside with the iconography of their coins are helpful to determine the themes of their propaganda from which appears a real continuity in their ideology and their way of ruling power. Vespasian laid ideological and political foundations that his two sons globally respected and pursued, reinforcing the idea that the Flavians had their own « political program » which distinguished them from the predecessors and successors. Despite some differences in their practices, sometimes big, the inscriptions and monetary iconography of Titus and Domitian were finally less original than an attempt to pursue their father’s work in order to guarantee the peacekeeping, and with it, the stability and the prosperity of the State, and beyond, the satisfaction and calmness of the whole society. 2016-10-27T19:28:49Z NO_RESTRICTION 2016-10-27T19:28:49Z 2016-09-28 2015-09 Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation http://hdl.handle.net/1866/16023 fr