Summary: | De nombreux chercheurs et cliniciens sont sceptiques quant à la validité des questionnaires autoadministrés, lorsqu’utilisés auprès d’une population carcérale (Gendreau, Irvine et Knight, 1973), surtout si celle-ci est composée de délinquants sexuels (Marshall et Hall, 1995). La sensibilité des sujets investigués jumelés à la transparence des questions expose l’évaluateur à la possibilité que le participant dissimule et modifie ses réponses (Tierney et McCabe, 2001). L’objectif de ce projet est de comprendre les processus impliqués dans la performance des participants à une évaluation autoadministrée. Les données de 282 délinquants sexuels ayant complétés le Multidimensional Inventory of Development, Sex, and Agression (MIDSA) ont été analysées afin de mieux comprendre l’interaction entre les échelles de désirabilité sociale, les temps de latence et les coefficients d’ajustement du modèle de Rasch. La convergence des analyses de temps de latence et des échelles de désirabilité sociale semble indiquer que certains participants dissimuleraient consciemment leurs réponses. Notamment, les participants détectés par les échelles de désirabilité sociales sembleraient répondre de manière de plus lente aux échelles d’évaluations, et certains d’entre eux offriraient des patrons de réponses incohérents à la prescription du modèle de Rasch. Les hypothèses permettant d’expliquer les potentiels mécanismes liés à la dissimulation seront discutées. === Many researchers and clinicians are skeptical towards the validity of self-reported assessment used within a forensic population (Gendreau, Irvine, & Knight, 1973), especially when used within a sexual offender population (Marshall & Hall, 1995). The sensitivity of the topics addressed as well as the transparency of the questions expose the evaluator to possible dissimulations or distortions in the subject responses (Tierney & McCabe, 2001). Responses of 282 sexual offenders who completed the Multidimensional Inventory of Development, Sex, and Aggression (MIDSA) were analyzed in order to understand the interaction between response time, social desirability scales and Rasch person-fit scores in order to account for response distortion. The convergence of latency times and social desirability scales seems to indicate that certain participants consciously manipulate their responses. Notably, participants detected by social desirability scales seem to respond more slowly to particular items. Other participants may answer in ways that are incoherent with the predicted responses according to the Rasch model. Hypotheses as to potential mechanisms underlying this process will be discussed.
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