Les macrophages d’ascendance européenne et africaine répondent différemment aux infections bactériennes
Des études antérieures démontrent que les descendants de peuples européens et africains présentent des différences de susceptibilité à certaines maladies infectieuses. Ces différences suggèrent des variations interpopulationnelles de la réponse immunitaire qui résultent probablement de l’adaptation...
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Génomique humaine Interaction hôte-pathogène Expression génétique Immunologie Génétique des populations Human genomics Host-pathogen interactions Gene expression Immunology Population genetics Biology - Genetics / Biologie - Génétique (UMI : 0369) Pagé Sabourin, Ariane Les macrophages d’ascendance européenne et africaine répondent différemment aux infections bactériennes |
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Des études antérieures démontrent que les descendants de peuples européens et africains présentent des différences de susceptibilité à certaines maladies infectieuses. Ces différences suggèrent des variations interpopulationnelles de la réponse immunitaire qui résultent probablement de l’adaptation de ces individus aux pathogènes de leur environnement. Nous avons caractérisé la réponse immunitaire chez des descendants de peuples européens et africains à des infections bactériennes. Nous avons infecté des macrophages dérivés de monocytes de 30 Américains d’origine africaine (Africains) et de 31 Américains d’origine européenne (Européens) avec les pathogènes intracellulaires Listeria monocytogenes et Salmonella typhimurium pendant 4 heures, puis nous avons mesuré le niveau d’expression pangénomique des cellules infectées et non infectées par séquençage de l’ARNm. Nous avons estimé le niveau de contrôle de l’infection par les macrophages à 2, 4 et 24 heures post-infection en évaluant le taux de survie des bactéries. Nous avons observé que les Africains présentent significativement moins de bactéries intracellulaires après 4 et 24 heures que les Européens, suggérant que les Africains contrôlent mieux les infections bactériennes. Nous avons identifié des différences interpopulationnelles dans le niveau de sécrétion des cytokines et dans le niveau d’expression de certains gènes, ce qui suggère que les Africains modulent une réponse inflammatoire plus forte que les Européens. Nous avons démontré que plusieurs de ces gènes ont subi des évènements de sélection positive récents seulement chez les Européens. Notre étude a identifié plusieurs gènes candidats susceptibles d’influencer le cours des infections bactériennes chez les humains. Nos résultats indiquent que les différences dans la progression des maladies infectieuses entre les populations européennes et africaines seraient le résultat de la sélection naturelle. === Previous studies demonstrate that people of African and European ancestry differ in their susceptibility to certain infectious diseases. Differences in infection progression between these populations suggest inter-population variation in the immune response, possibly caused by adaptation to the pathogens of their historical environments. Here, we characterize the immune response of people of African and European ancestry to bacterial infections. Monocyte-derived macrophages from 30 African Americans (Africans) and 31 European Americans (Europeans) were infected with the intracellular pathogens Listeria monocytogenes and Salmonella typhimurium for 4 hours and whole genome gene expression of infected and non-infected cells was measured by RNA-sequencing. Macrophage control of bacterial infection at 2, 4 and 24 hours was assessed by culturing infected cell lysate and counting colony-forming units to approximate bacterial survival rate. We found that macrophages derived from Africans presented fewer intracellular bacteria after 4 and 24 hours than Europeans, suggesting that Africans better control intracellular bacterial infections. Concordant with this observation, we identified inter-population differences in cytokine secretion and gene expression that might explain this pattern of increased infection control in Africans. Interestingly, several of those differences indicate that Africains have a stronger pro-inflammatory response than Europeans. We show that several of these genes appear to have been subject to recent selection in the Europeans population alone. We also identify multiple candidate genes that may affect the course of infection in these populations. Overall, our findings suggest that differences in infectious disease progression observed in Africans and in Europeans may be the outcome of natural selection. |
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