L'exploitation artisanale des matières dures d'origine animale au Proche-Orient entre le IIIe s. av . J.-C. et le VIIe s. apr. J.-C. : une approche techno-économique

Au Proche-Orient, l'os, l'ivoire, la corne et l'écaille de tortue ont été exploités pour fabriquer des objets très divers durant les époques hellénistique à byzantine. Or, alors que des objets dans ces matières sont mis au jour sur de nombreux sites, les façons dont les artisans trans...

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Bibliographic Details
Main Author: Khan, Bénédicte
Other Authors: Paris 1
Language:fr
Published: 2019
Subjects:
939
Online Access:http://www.theses.fr/2019PA01H012
Description
Summary:Au Proche-Orient, l'os, l'ivoire, la corne et l'écaille de tortue ont été exploités pour fabriquer des objets très divers durant les époques hellénistique à byzantine. Or, alors que des objets dans ces matières sont mis au jour sur de nombreux sites, les façons dont les artisans transformaient la matière première en objet fini, de même que leur insertion dans la société à laquelle ils appartenaient, sont encore méconnus. Pour combler ces lacunes, l'étude d'assemblages provenant de contextes dits artisanaux a été réalisée suivant une approche technologique. Adaptée des travaux en Préhistoire et fondée sur le concept de technique en tant qu'action élémentaire sur la matière, cette approche, multidisciplinaire, a pour but de remettre l'artisan et son savoir-faire dans son contexte économique et social. À travers le croisement des données historiques, archéozoologiques et technologiques, nous avons ici tenté de reconstituer les rapports que l'artisan entretient non seulement avec la matière qu'il transforme, mais également avec les autres acteurs de l'exploitation des matières animales (boucher, tanneur), ainsi que sa place dans la société dans laquelle il évolue. === For a period covering Hellenistic to Protobyzantine times - and beyond -, bone, horn, ivory and turtle shell were used to produce a wide variety of items in the Near East. While these items are regularly uncovered on excavation sites, the production processes, as well as the craftsman's place in Hellenistic to Protobyzantine societies, are still poorly understood. To better assess them, collections from so-called artisanal contexts were studied using a technological approach. Set up from a Prehistorian-developed method and based on the concept of the technique as an elementary action on the material, this multidisciplinary approach aims to put the craftsman and his ways of working back into the economic and social context of the society he lives in. Through the study of written, archaeozoological, and technological sources, we searched to understand the relationships not only between the craftsman and the materials he works with, but also between him and the other actors involved with animal materials, as well as to determine his place in the society he is part of.