Three essays on labor market frictions under firm entry and financial business cycles

Durant la grande récession, les interactions entre fluctuations du prix de l’immobilier, du travail et de l’entrée des firmes sur le marché des biens, ont mis en avant l’existence de relations étroites entre ces marchés. Le but de cette thèse est de mettre en lumière les interactions entre le marché...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Rastouil, Jeremy
Other Authors: Bordeaux
Language:en
Published: 2019
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2019BORD0228
Description
Summary:Durant la grande récession, les interactions entre fluctuations du prix de l’immobilier, du travail et de l’entrée des firmes sur le marché des biens, ont mis en avant l’existence de relations étroites entre ces marchés. Le but de cette thèse est de mettre en lumière les interactions entre le marché du travail et le marché des biens ainsi que des cycles financiers, en utilisant les récents progrès des modèles DSGE. Dans le premier chapitre, nous avons trouvé un fort rôle joué par la création de firmes dans l’amplification des dynamiques de l’emploi. En introduisant le mécanisme du modèle de Diamond-Mortensen-Pissarides sur le marché du travail, nous avons pu étudier sous un nouvel angle les fluctuations du taux de marge des firmes. Comparé aux travaux théoriques utilisant un marché du travail sans frictions, nous avons trouvé un taux de marge moins contracyclique dû au coût marginal acyclique d’un modèle avec frictions. De plus, le rôle accordé à la création de firmes dans la détermination du taux de marge est moins important que dans les papiers précédents. Dans le second chapitre, nous avons lié la capacité d’endettement des ménages avec leur situation sur le marché de l’emploi. Grâce à cette microfondation, les nouveaux arrivants sur le marché du travail entrainent un plus haut niveau de dette immobilière tandis que ceux qui perdent leurs emplois sont exclus du marché du crédit. En conséquence, le ratio LTV devient endogène et répond de manière procyclique aux fluctuations de l’emploi. Nous avons montré que cette modélisation était empiriquement fondée et résout les anomalies d'une contrainte de crédit standard. Dans le dernier chapitre, nous avons étendu l’analyse précédemment effectuée en intégrant des firmes qui s’endettent dans le but d’obtenir un cycle financier plus complet. Le premier résultat est qu’une contrainte de crédit pour les firmes intégrant à la fois les biens immobiliers, le capital et la masse salariale permet de mieux rendre compte des fluctuations sur le marché du travail comparativement aux contraintes n’intégrant qu’une partie de ces trois composantes. Le second résultat met en évidence le rôle des fluctuations immobilières et du crédit sur l’emploi. Les deux derniers chapitres ont d’importantes implications pour les politiques économiques. Une réforme structurelle du marché du travail visant à le déréguler entraine une forte hausse de la dette immobilière pour les ménages ainsi que du prix de l’immobilier et une augmentation moindre de la dette des firmes. Notre approche révèle qu’une politique macroprudentielle visant à restreindre la capacité d’emprunt des ménages conduit à des effets positifs à long terme pour l’économie tout en limitant les effets sur le marché immobilier (dette et prix). A l’inverse, une politique macroprudentielle visant à réduire l’emprunt des entreprises conduit à l’effet inverse avec des effets négatifs à long terme pour l’économie. === During the Great Recession, the interactions between housing, labor and entry highlight the existence of narrow propagation channels between these markets. The aim of this thesis is to shed a light on labor market interactions with firm entry and financial business cycles, by building on the recent theoretical and empirical of DSGE models. In the first chapter, we have found evidence of the key role of the net entry as an amplifying mechanism for employment dynamics. Introducing search and matching frictions, we have studied from a new perspective the cyclicality of the mark-up compared to previous researches that use Walrasian labor market. We found a less countercyclical markup due to the acyclical aspect of the marginal cost in the DMP framework and a reduced role according to firm's entry in the cyclicality of the markup. In the second chapter, we have linked the borrowing capacity of households to their employment situation on the labor market. With this new microfoundation of the collateral constraint, new matches on the labor market translate into more mortgages, while separation induces an exclusion from financial markets for jobseekers. As a result, the LTV becomes endogenous by responding procyclically to employment fluctuations. We have shown that this device is empirically relevant and solves the anomalies of the standard collateral constraint. In the last chapter, we extend the analysis developed in the previous one by integrating collateral constrained firms in order to have a more complete financial business cycle. The first result is that an entrepreneur collateral constraint integrating capital, real commercial estate and wage bill in advance is empirically relevant compared to the collateral literature associated to the labor market which does not consider these three assets. The second finding is the role of the housing price and credit squeezes in the rise of the unemployment rate during the Great Recession. The last two chapters have important implications for economic policy. A structural deregulation reform in the labor market induces a significant rise in the debt level for households and housing price, combined with a substantial rise of firm debt. Our approach allows us to reveal that a macroprudential policy aiming to tighten the LTV ratio for household borrowers has positive effects in the long run for output and employment, while tightening LTV ratios for entrepreneurs leads to the opposite effect.