Summary: | Les lois de décentralisation de 1982-1983 ont eu pour effet de développer le rôle des collectivités territoriales, d’où l’importance du contrôle de gestion pour améliorer la performance (Carassus et al., 2011). Le contrôle de gestion consiste à articuler la stratégie et l’opérationnel (Anthony, 1988, Bouquin, 1997 et 2004). Plus précisément, le contrôle de gestion peut être défini comme étant « le processus par lequel les managers influencent d’autres membres de l’organisation pour mettre en œuvre les stratégies de l’organisation » (Anthony, 1988). Le contrôle de gestion pourrait alors permettre de piloter une organisation. Il peut être entendu comme « une démarche de management qui relie stratégie et action opérationnelle » (Demeestère, et al., 2006). Pour cela, selon ces auteurs, cela suppose préalablement de définir la performance et la mesurer avec des indicateurs appropriés. Or, le secteur public, notamment les collectivités territoriales présentent des spécificités à considérer pour pouvoir piloter. Le nouveau management public (New Public Management d’Hood) vise à « moderniser » l’action publique « souvent jugée comme contreproductive, en introduisant en son sein des pans de rationalité managériale » (Amar et Berthier, 2007). Un enjeu semble être l’adaptabilité, des méthodes et des outils dans le secteur public, compte tenu des valeurs véhiculées et des attentes des multiples parties prenantes. Les outils de gestion semblent in fine peu adaptés au secteur public. La responsabilité sociale des organisations et le pilotage des projets de développement durable dans les métropoles françaises pourraient supposer un glissement du « standardisé » maladroitement adapté au secteur public au « sur mesure » (Amar et Berthier, 2007). En l’occurrence, la notion de performance suppose la prise en considération de l’usager, sous contrainte d’efficacité opérationnelle ; ainsi que les attentes des parties prenantes et de leurs comportements socialement responsables plus ou moins engagés ou contraints. Aussi, l’objectif de cette recherche est d’analyser la dynamique organisationnelle responsable des métropoles françaises. En référence aux travaux de Di Maggio et Powell, une dynamique collective peut en effet résulter de la contrainte, de la norme mais aussi de l’exemple quant au pilotage des projets de développement durable. === The decentralization laws of 1982-1983 developed the role of local authorities, hence the importance of management control to improve performance (Carassus et al., 2011). Management control consists in articulating the strategy and the operational (Anthony, 1988, Bouquin, 1997 and 2004). More specifically, management control can be defined as "the process by which managers influence other members of an organization to implement organization's strategies" (Anthony, 1988). Only then can management control be used to manage an organization. It can be understood as "a management approach that links strategy and operational action" (Demeestère, et al., 2006). According to these authors, this presupposes the existence of a prior performance definition and its measurement with appropriate indicators. However, public sector, especially local authorities, have specificities which must be taken into account for the success of the control. The New Public Management (according to Hood) aims to "modernize" public action "often considered as counterproductive, by introducing a managerial rationality" (Amar and Berthier, 2007). The main challenge seems to be adaptability, of methods and tools in the public sector, given values conveyed and expectations of multiple stakeholders. Management tools seem ultimately poorly adapted to the public sector.The social responsibility of organizations and the steering of sustainable development projects in French cities could suppose a shift from "standardized" clumsily adapted to the public sector to "tailor-made" (Amar and Berthier, 2007). In this case, notion of performance must integrate users, under constraint of operational efficiency, as well as stakeholders’ expectations and their socially responsible behaviour, which may be more or less committed or forced. The objective of this research is to analyse the responsible organizational dynamics of French cities. In reference to Di Maggio and Powell, the collective dynamic relating to sustainable projects within a metropolis can result either from norms application, constraint or from imitation of other social environment actors.
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