Nouveaux regards sur l’individualité biologique : autoproduction, composition, transition
Le thème de l’individuation et de la persistance des entités vivantes constitue l’une des problématiques centrales de la philosophie de la biologie. Dans les sciences du vivant, l’organisme représente traditionnellement l’exemple paradigmatique de l’individu biologique. Toutefois, malgré le lien int...
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Individuation Autopoïèse Complexité Transition Épistémologie Individuation Autopoiesis Complexity Transition Epistemology Hernandez, Isaac Nouveaux regards sur l’individualité biologique : autoproduction, composition, transition |
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Le thème de l’individuation et de la persistance des entités vivantes constitue l’une des problématiques centrales de la philosophie de la biologie. Dans les sciences du vivant, l’organisme représente traditionnellement l’exemple paradigmatique de l’individu biologique. Toutefois, malgré le lien intuitif entre l’organisme et l’individu, la biologie contemporaine a su faire un usage plus large du concept d’individu. Ainsi, la circonscription de ce qui était appréhendé comme appartenant au vivant a été élargie par la reconnaissance de plusieurs types d’individus biologiques, parmi lesquels nous trouvons non seulement les organismes dits « traditionnels », mais également toute une variété d’entités telles que des protistes, des molécules d’ARN, des prions, des virus et des bactéries de toutes sortes. Par ailleurs, cette nouvelle vision de l’individu biologique a été utilisée afin d’illustrer les différents niveaux de l’organisation biologique. En ce sens, la discussion porte principalement sur le niveau – gènes, cellules, organismes, superorganismes, espèces, écosystèmes – où la sélection agit, dans lequel l’organisme, en tant qu’exemple paradigmatique d’individu, peut être considéré comme un simple niveau entre une diversité de niveaux de sélection. Par conséquent, l’extension des limites de l’ontologie biologique a permis, d’une part, d’interroger le concept d’individu en le libérant de la référence à l’organisme, et d’une autre, de relativiser l’importance de l’organisme au sein du discours biologique. Pourtant, nous soutenons que, pour contribuer au développement de la thématique de l’individu biologique, il faut donner voix à un autre discours sur l’individualité, qui émerge des discussions sur l’ontologie des organismes. C’est vers la tradition systémique qu’il convient de tourner le regard, dans le but d’étendre les recherches sur la nature de l’individualité biologique sous l’angle d’une définition renouvelée de l’organisme. Notre démarche suppose d’établir une distinction importante entre deux tendances biologiques à propos du problème de l’individu biologique : l’individu darwinien et l’individu ontogénétique. Dans une approche ontogénétique, un individu correspond à l’entité qui s’autodétermine au cours de son temps de vie individuel. Ainsi, cette position repose sur une conception davantage physiologique, centrée sur l’organisation biologique. === The theme about individuation and persistence of living entities is one of the central issues in the philosophy of biology. In the life sciences, the organism represents traditionally the paradigmatic example of the biological individual. However, despite the intuitive connection between the organism and the individual, contemporary biology has been able to make wider use of the concept of the individual. Thus, the contours of what was apprehended as belonging to the living world has been enlarged by the recognition of several types of biological individuals, among which we find not only so-called "traditional" organisms, but also a variety of entities such as protists, RNA molecules, prions, viruses and bacteria of all kinds. In addition, this new vision of the biological individual has been used to illustrate the different levels of biological organization. In this sense, the discussion focuses on the level - genes, cells, organisms, superorganisms, species, ecosystems - where selection acts, in which the organism can be considered a simple level between a variety of levels of selection. Consequently, the extension of the limits of biological ontology allowed, on the one hand, to question the concept of the individual by releasing it from the reference to the organism, and on the other hand, to relativize the importance of the organism within the biological discourse. However, we argue that, to contribute to the development of biological individuality theme, we must give voice to another discourse on individuality, which emerges from discussions on the ontology of organisms. It is towards the systemic tradition that we must turn our attention, in order to extend research on the nature of biological individuality in the light of a renewed definition of the organism. Thus, we assumes an important distinction between two non-exclusive biological tendencies about the problem of the biological individual: the Darwinian individual and the ontogenetic individual. In an ontogenetic approach, an individual corresponds to the entity that self-determines during its individual life time. Thus, this approach is on a physiological conception, centered on biological organization. |
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Ainsi, la circonscription de ce qui était appréhendé comme appartenant au vivant a été élargie par la reconnaissance de plusieurs types d’individus biologiques, parmi lesquels nous trouvons non seulement les organismes dits « traditionnels », mais également toute une variété d’entités telles que des protistes, des molécules d’ARN, des prions, des virus et des bactéries de toutes sortes. Par ailleurs, cette nouvelle vision de l’individu biologique a été utilisée afin d’illustrer les différents niveaux de l’organisation biologique. En ce sens, la discussion porte principalement sur le niveau – gènes, cellules, organismes, superorganismes, espèces, écosystèmes – où la sélection agit, dans lequel l’organisme, en tant qu’exemple paradigmatique d’individu, peut être considéré comme un simple niveau entre une diversité de niveaux de sélection. Par conséquent, l’extension des limites de l’ontologie biologique a permis, d’une part, d’interroger le concept d’individu en le libérant de la référence à l’organisme, et d’une autre, de relativiser l’importance de l’organisme au sein du discours biologique. Pourtant, nous soutenons que, pour contribuer au développement de la thématique de l’individu biologique, il faut donner voix à un autre discours sur l’individualité, qui émerge des discussions sur l’ontologie des organismes. C’est vers la tradition systémique qu’il convient de tourner le regard, dans le but d’étendre les recherches sur la nature de l’individualité biologique sous l’angle d’une définition renouvelée de l’organisme. Notre démarche suppose d’établir une distinction importante entre deux tendances biologiques à propos du problème de l’individu biologique : l’individu darwinien et l’individu ontogénétique. Dans une approche ontogénétique, un individu correspond à l’entité qui s’autodétermine au cours de son temps de vie individuel. Ainsi, cette position repose sur une conception davantage physiologique, centrée sur l’organisation biologique. The theme about individuation and persistence of living entities is one of the central issues in the philosophy of biology. In the life sciences, the organism represents traditionally the paradigmatic example of the biological individual. However, despite the intuitive connection between the organism and the individual, contemporary biology has been able to make wider use of the concept of the individual. Thus, the contours of what was apprehended as belonging to the living world has been enlarged by the recognition of several types of biological individuals, among which we find not only so-called "traditional" organisms, but also a variety of entities such as protists, RNA molecules, prions, viruses and bacteria of all kinds. In addition, this new vision of the biological individual has been used to illustrate the different levels of biological organization. In this sense, the discussion focuses on the level - genes, cells, organisms, superorganisms, species, ecosystems - where selection acts, in which the organism can be considered a simple level between a variety of levels of selection. Consequently, the extension of the limits of biological ontology allowed, on the one hand, to question the concept of the individual by releasing it from the reference to the organism, and on the other hand, to relativize the importance of the organism within the biological discourse. However, we argue that, to contribute to the development of biological individuality theme, we must give voice to another discourse on individuality, which emerges from discussions on the ontology of organisms. It is towards the systemic tradition that we must turn our attention, in order to extend research on the nature of biological individuality in the light of a renewed definition of the organism. Thus, we assumes an important distinction between two non-exclusive biological tendencies about the problem of the biological individual: the Darwinian individual and the ontogenetic individual. In an ontogenetic approach, an individual corresponds to the entity that self-determines during its individual life time. Thus, this approach is on a physiological conception, centered on biological organization. Electronic Thesis or Dissertation Text fr http://www.theses.fr/2018TOU20052/document Hernandez, Isaac 2018-10-05 Toulouse 2 Miquel, Paul-Antoine |