Le déficit olfactif : le comprendre, le diagnostiquer, et compenser ses effets sur la qualité de vie

Lorsque l’odorat est altéré (dysosmie), c’est notre sécurité, notre santé, et aussi notre équilibre émotionnel qui s’en trouvent affectés. Cette thèse de doctorat apporte de nouveaux éléments de compréhension sur le déficit olfactif, au travers de : (1) Sa prévalence, en particulier avec l’âge, et s...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Manesse, Cédric
Other Authors: Lyon
Language:fr
Published: 2018
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2018LYSE1291/document
Description
Summary:Lorsque l’odorat est altéré (dysosmie), c’est notre sécurité, notre santé, et aussi notre équilibre émotionnel qui s’en trouvent affectés. Cette thèse de doctorat apporte de nouveaux éléments de compréhension sur le déficit olfactif, au travers de : (1) Sa prévalence, en particulier avec l’âge, et ses conséquences sur la santé alimentaire. (2) La remédiation des capacités olfactives, à l’aide d’un d’entrainement olfactif contextualisé. 5 études, combinant des approches psychophysiques et neurobiologiques chez des patients dysosmiques (odorat dysfonctionnel) et normosmiques (odorat normal), ont été menées. Nous montrons que la prévalence des déficits olfactifs en France est de plus d’une personne sur 10, et plus d’une personne sur 5 après 60 ans. Dans une société vieillissante, cela est préoccupant, car nous montrons que ces déficits sont reliés à des changements du comportement alimentaire, susceptibles d’affecter l’équilibre nutritionnel (donc la santé). Nous avons ensuite exploré l’effet d’un entrainement olfactif sur la perception olfactive de patients. Il apparait que la présence de stimuli non olfactifs (images et labels) pendant l’entrainement améliore l’efficacité de ce dernier, via une facilitation, pendant l’encodage, de l’activation de la trace mnésique de l’odeur. En conclusion, les résultats de cette thèse renforcent l’idée qu’il est possible de remédier aux déficits olfactifs en modulant la représentation mentale d’objets olfactifs via des éléments contextuels de ces mêmes objets. Nous formulons alors des recommandations adressées particulièrement aux personnes âgées (très touchées par ce déficit), aux institutions qui les encadrent, et à leurs entourages === When our smell is altered (dysosmia), our security, our health, our pleasure, might be altered as well. This PhD thesis bring new insights about olfactory deficits, through: (1) Prevalence of the deficit, especially with aging and consequences on healthy nutrition. (2) Remediation of olfactory abilities, with contextualized olfactory training. Five studies, combining psychophysical and neurobiological approaches, have been performed with patients with dysosmics (altered olfaction) and normosmics (normal olfaction). Our work has shown olfactory deficit is far from being rare in France, since more than one for 10 persons and one for five in older than 60-year-old people experience olfactory dysfunctions. In ageing society, this prevalence is a matter of concerns, as we also show, in this work, that these olfactory deficits lead to significative change in food behaviors that might cause subsequent nutritional scarcity and imbalances and thus general health. Then, we explore the effect of olfactory training on the dysosmic patients’ olfactory perception. Our data suggest that the presence of non-olfactive stimuli (such as pictures and labels) during training can improve the remediation due to it, thanks to the facilitation, during encoding, of the odor memory traces activation. To conclude, results from this thesis corroborate idea that olfactory deficits can be remediated by the modulation of olfactory object mental representations, through contextual elements related to these representations. Our work also shows dysosmia is associated with ageing. Thus, we make recommendations especially toward aged people, but also to caring institutions and their surroundings