Summary: | Depuis la loi du 24 juillet 2006 relative à l’immigration et l’intégration et la mise en place du Contrat d’Accueil et d’Intégration (Contrat d’Intégration Républicaine depuis 2016), la formation linguistique pour les adultes migrants allophones est obligatoire lorsque leur niveau en langue française est inférieur au niveau A1 du Cadre européen commun de référence pour les langues. Les organismes de formation dispensant ces formations en Français langue d’intégration accueillent les stagiaires dont le point commun est la prescription obligatoire, le contexte de formation étant fortement marqué par l’hétérogénéité des profils, notamment plurilingues. La recherche proposée ici et menée en Région Bretagne s’attache à analyser les représentations liées aux accents, du point de vue de la perception, de la réception et de l’enseignement afin de comprendre les enjeux sous-tendus par les usages de cette notion chez les stagiaires et les formateurs. Ainsi, ce travail analyse des discours épilinguistiques axiologiques présentant les accents comme marqueurs identitaires, révélateurs des rapports à la norme du français et aux langues « déjà là » en contexte de migration, pour déceler et comprendre les sentiments d’insécurité linguistique et d’illégitimité liés aux enjeux socio-politiques de l’injonction à l’intégration. === Since the French law of 24 July 2006 on immigration and integration and the implementation of the Reception and Integration Contract (called the Republican Integration Contract since 2016), language training has become compulsory for adult allophone migrants with French language proficiency below level A1 of the Common European Framework of Reference for Languages. The training organizations that provide these French as a language of integration courses, host trainees with compulsory registration in common, within a training context that is strongly characterized by a diversity of profiles, particularly multilingual ones. The research proposed here, conducted in the Region of Brittany, analyses representations of accents, from a perception, reception and teaching perspective, in order to understand the challenges underpinning the uses of this notion among trainees and trainers. Thus, this work analyses the axiological epilinguistic discourse that presents accents as identity markers revealing relationships to both standard French and “pre-existing” languages in a migration context. Its objective is to identify and understand the feelings of linguistic insecurity and illegitimacy linked to socio-political integration-related challenges.
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