Democratic Governance and Conflict Resistance in Conflict-prone Societies : A Consociational Analysis of the Experiences of Ghana in West Africa (1992-2016)

Résumé Les conflits font partie intégrante de toutes les activités de la société. Ces conflits, cependant, deviennent indésirables lorsqu'ils parcourent la ligne de destruction élargie des biens et des personnes. La démocratie est un mécanisme visant à réglementer les opinions dissidentes et...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Musah, Halidu
Other Authors: Bordeaux
Language:en
Published: 2018
Subjects:
320
Online Access:http://www.theses.fr/2018BORD0411
Description
Summary:Résumé Les conflits font partie intégrante de toutes les activités de la société. Ces conflits, cependant, deviennent indésirables lorsqu'ils parcourent la ligne de destruction élargie des biens et des personnes. La démocratie est un mécanisme visant à réglementer les opinions dissidentes et à harmoniser les intérêts multigrades pour une coexistence réussie et un développement national. La littérature suggère que la démocratisation est très difficile, sinon impossible, dans les sociétés pluralistes ou à clivage multiple. Pour surmonter cette difficulté, le consociationalisme a été suggéré comme une panacée qui permet un partage équitable formel du pouvoir et des ressources publiques parmi les facettes reconnues de la société plurielle. Sans cela, on suppose que toute tentative de démocratie est susceptible de s'effondrer et d'échouer. Le Ghana est un pays multiethnique avec au moins 92 groupes ethniques différents qui défie apparemment le raisonnement fondamental de la démocratisation consociative, parce qu'il a pratiqué la démocratie avec succès depuis plus de 25 ans sans nécessairement adopter des modèles consociatifs formels. Cette thèse situe le Ghana dans ce contexte théorique et examine les raisons de son succès malgré l'écart théorique par rapport au consociationalisme. L'approche de la méthode mixte a été adoptée dans l'étude, et 542 répondants ont été choisis à dessein pour l'observation. Les données recueillies par l'administration des questionnaires des entrevues ont révélé que le Ghana n'a pas connu de conflits violents à l'échelle nationale malgré les conflits ponctués à travers le pays en raison de la nature même de ses conflits internes; donc circonscrits par les circonstances géographiques, les causes des conflits, et les l'acteurs impliqués. Deuxièmement, l'étude révèle que, malgré l'existence de multiples clivages sociaux au Ghana, l'interaction sociale entre les personnes met plus d’accent sur les liens transversaux qui existent parmi les individus que sur les clivages qui les divisent, même s’il existe une prise de conscience du clivage élevée dans la société ghanéenne. En outre, la disposition constitutionnelle pour la démocratisation au Ghana englobe préalablement l'intérêt national au-dessus des intérêts de clivage. Elle interdit aussi les organisations politiques basées sur les clivages sociales. L'étude recommande qu'une plus grande attention soit accordée à l'éducation à la paix dans tout le pays, en impliquant formellement dans ce processus les pertinentes institutions traditionnelles et modernes, toutes formelles qu’informelles, au niveau de base de la société. Il est également impératif d'aborder d'urgence les causes profondes de la myriade de conflits qui couvrent la longueur et l'étendue du pays pour leur résolution durable afin d'améliorer la démocratisation pacifique. Les politiciens devraient éviter de s'immiscer dans les conflits locaux et permettre aux dispositions institutionnelles établies par le système démocratique ghanéen de traiter de manière décisive avec les questions de conflit. === Abstract Conflicts are part and parcel of every societal endeavour. These conflicts however, become undesirable when they travel along the widening line of destruction of property and persons. Democracy is one mechanism aimed at regulating dissenting views and harmonising multi-group interests for successful, peaceful coexistence and national development. There is growing establishment in the literature that democratisation is very difficult, if not impossible, in pluralistic or multi-cleavage societies. To surmount this difficulty, consociationalism has been suggested as a panacea which allows formal equitable sharing of power and public resources among recognised facets of the plural society. Without this, it is assumed any attempt at democracy is most likely to crumble and fail. Ghana is a multi-ethnic country with at least 92 different ethnic groups which is seemingly defying the basic reasoning of consociational democratisation because it has successfully practised democracy for over 25 years without necessarily adopting formal consociational models. This thesis situated Ghana within this theoretical context and examined the reasons behind Ghana’s democratic success despite the theoretical deviation from consociationalism. Mixed-method approach was adopted in the study, and 542 respondents were purposefully selected for observation. Data gathered through interview and questionnaire administration revealed that Ghana has not experienced nation-wide violent conflicts in spite of the dotted conflicts across the country due to the very nature of its internal conflicts; thus circumscribed by the geographical, issue, and actor-based circumstances. Second, the study found that despite the existence of multiple social cleavages in Ghana, social interaction among the people places emphasis on crosscutting ties that exist among them, than on the cleavages that divide them even if cleavage awareness is high in Ghanaian society. In addition, constitutional framework for democratisation in Ghana formerly enshrines national interest above cleavage interests and prohibits political organisations based on cleavages. The study recommends that more attention be paid to peace education across the country by formally involving both relevant formal and informal traditional and modern institutions at the basic level of society in this peace education process. It is also imperative to address as a matter of urgency the root causes of the myriad of conflicts that span the length and breadth of the country for their sustainable resolution to enhance peaceful democratisation. Politicians should avoid meddling in local conflicts and allow the institutional frameworks established by the Ghanaian democratic system to deal decisively with conflict issues