Représenter la découverte en sciences naturelles : étude sémiotique sur la médiation scientifique : le cas des publications scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle

Dans le cadre de cette recherche, nous posons la problématique suivante : comment représente-t-on la découverte botanique en sciences naturelles ? Notre démarche sera sémiotique et particulièrement fondée sur la théorie greimassienne. Nous la lierons à une recherche sémantique qui s’appuiera notamme...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Cholet, Céline
Other Authors: Bordeaux 3
Language:fr
Published: 2018
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2018BOR30019/document
Description
Summary:Dans le cadre de cette recherche, nous posons la problématique suivante : comment représente-t-on la découverte botanique en sciences naturelles ? Notre démarche sera sémiotique et particulièrement fondée sur la théorie greimassienne. Nous la lierons à une recherche sémantique qui s’appuiera notamment sur les travaux de François Rastier. Et parce que la représentation scientifique articule étroitement le texte linguistique au texte visuel, nous engagerons notre étude dans une perspective qui rendra compte du système visuel. Ce dernier sera interrogé à partir des écrits de Maria Giulia Dondero et Jacques Fontanillle, d’Anne Beyaert-Geslin ou encore de Jean-Marie Klinkenberg. A partir de ces fondements théoriques, cet objectif de recherche nous permettra de comprendre les mécanismes à l’œuvre lorsqu’il s’agit de représenter le vivant « non humain ». Le texte sera au cœur de notre recherche. Il supposera que nous l’abordions du point de vue de l’énoncé, mais aussi de l’énonciation. Pour envisager ce second volet, la théorie de l’énonciation d’Emile Benveniste sera convoquée. Parce que nous voulons mettre à l’épreuve la théorie, notre recherche intégrera une dimension empirique à partir d’un projet expérimental de lecture fondé sur la technique de l’eye-tracking (ou oculométrie). Celle-ci se montrera pertinente pour interroger la signification à partir de nos modes d’expression systématisés qui construisent le discours scientifique de la découverte depuis au moins deux siècles. A partir d’un corpus circonscrit issu des publications scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle, nous définirons et expliquerons le parcours de la découverte et ses stratégies monstratives. Cela nous mènera à questionner nos modes de pensée. Pensons en effet que la médiation de nos représentations (le paraître) est le reflet d’une dimension ontologique (l’être). Elle fait de nous des instances connaissantes, conscientes et capables d’agir en conséquence. === As part of this research, we ask the following question: how do we represent the botanical discovery in natural sciences? Our approach will be semiotic and particularly based on Greimassian theory, which we will also link to a semantic analysis derived from the works of François Rastier. As scientific representation closely articulates linguistic text and visual text, this study will engage our object with a perspective that takes into account the visual system. The latter will be questioned in particular through the writings of Maria Giulia Dondero, Jacques Fontanillle, Anne Beyaert-Geslin and Jean-Marie Klinkenberg. With this theoretical foundation, our research objective will allow us to understand the mechanisms at work regarding the representation of non-human life-forms. Text will be at the heart of our research. He will suppose that we approach him from the point of view of the utterance, but also of the enunciation. This second part of our research will rely on the theory of the enunciation developped by Emile Benveniste. As our study aims to test the theory, therefore our research will integrate an empirical dimension based on an experimental reading project that uses eye-tracking. This will allow us to question meaning in the systematized modes of expression that have constructed scientific discourse in discovery for at least two centuries. Within a circumscribed corpus from the scientific publications of the National Museum of Natural History, we will define and explain the course of discovery and its monstrative strategies. This will lead us to question our ways of thinking. Let us think that the mediation of our representations (the appearance) is the reflection of an ontological dimension (being). It makes us knowledgeable, conscious and able to act accordingly.