Summary: | Ce travail se propose d’interroger le sujet pris sous le joug des discours de la post-modernité, à partir de ce que nous repérons comme la désacralisation de la croyance mythique. Ce remodelage symbolique fait basculer le lien social vers une société de la technique, une techni-cité, gouvernée par de nouvelles puissances économiques GAFAtisantes. Le sujet contemporain s’assujetti ainsi aux injonctions a-surmoïques d’un Père 2.0 qui le pousse toujours davantage dans la dégringolade subjective d’une jouissance absolue et massifère. Cette nouvelle organisation sociale fait alors éclore de nouvelles représentations de la folie. C’est ce qui nous pousse à réinterroger cette notion qui éclaire l’ensemble de notre propos. La clinique contemporaine témoigne de quelques formes de résistances du sujet. Celui-ci, ayant besoin de renouveler son rapport à l’Autre, se tourne vers de nouvelles formes de spiritualités qu’il prélève dans d’autres cultures. Il espère à partir de la mise en pratiques de ces traditions pouvoir extraire un savoir sur sa propre condition. Ce faisant, il technicise ces croyances importées qui aussitôt arrachées à leur socle symbolique virent à l’imaginaire et s’assignent à la logique capitaliste. Les nouvelles pratiques qui en émergent relèvent alors d’une post-traditionnalité qui offre un compromis au sujet cherchant à se renouveler subjectivement.La post-modernité ne connaissant aucune frontière, nous mettrons ces questions en jeu dans d’autres sociétés, notamment en Amazonie, au Sénégal et au Vanuatu. Nous constaterons que la folie demeure intimement liée au désordre social et que la contamination du discours économico-techno-scientifique contemporains produit des effets au-delà de la culture occidentale. === This research proposes to question the subject taken under the yoke of the discourses of the post-modernity, from what we see as the desecration of mythic belief. This symbolic remodeling shifts the social link towards a society of technology, a “techni-cité”, governed by new « GAFA » economic powers. The contemporary subject is thus subject to the a-parametric injunctions of a Father 2.0 which pushes him ever further into the subjective tumble of an absolute and massive enjoyment and « massifere ». This new social organization then gives rise to new representations of madness. This is what drives us to re-examine this notion that sheds light on our whole subject. This new social organization then gives rise to new representations of madness. This is what drives us to re-examine this notion that sheds light on our whole subject.The contemporary clinic shows some forms of resistance of the subject. The latter, needing to renew his relationship with the Other, turns to new forms of spirituality that he takes from other cultures .He hopes from the putting into practice of these traditions to be able to extract knowledge about his own condition. In doing so he technicizes these imported beliefs, which are immediately torn from their symbolic base, turn to the imaginary and take up capitalist logic. The new practices that emerge from it are part of a post-traditionalism that offers a compromise to the subject that seeks to renew itself subjectively.Since post-modernity knows no boundaries, we will put these issues at stake in other societies, particularly in the Amazon, Senegal and Vanuatu. We will find that madness is closely linked to social disorder and that the contamination of contemporary economic-techno-scientific discourses produces effects beyond occidental culture.
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