Summary: | Cette thèse porte sur les impacts réels et potentiels des partis de droite radicale (PDR) sur l'économie et évalue ces impacts - quantitativement et qualitativement - en considérant la politique économique et les performances économiques de 27 pays européens.Nous commençons par discuter les définitions de pdr (chapitre 1) et leur position sur les questions économiques (chapitre 2). Nous en déduisons une taxonomie des positions de ces partis sur les questions économiques et confirmons l'hétérogénéité entre les PDR sur ces questions. Le chapitre 3 résume la littérature sur les déterminants politiques de l'économie, dont nous tirons nos hypothèses. Le chapitre 4 teste ces hypothèses à l’aide d’économétrie sur des données de panel. Nous montrons que la présence de PDR semble avoir des effets sur l’économie mais différent en europe de l’est et de l’ouest. En europe de l'est, les scores électoraux des PDR, ainsi que leur inclusion dans une coalition au pouvoir sont significativement liés à l'augmentation des importations et de la diminution des exportations. En europe de l’ouest, leur inclusion dans une coalition au pouvoir est lié à l’accroissement de l'écart entre les taux de chômage de la main-d'oeuvre autochtone et étrangère.Afin de comprendre les mécanismes qui sous-tendent nos résultats, le chapitre 5 propose une contribution originale à l'approche néo-réaliste d'amable et palombarini (2005). Nous soutenons que la politique économique est le résultat de la régulation politique des conflits sociaux et illustrons notre point de vue avec l'étude de cas de la ligue du nord italienne. === This PhD Thesis discusses the actual and potential impacts of Radical Right Parties (RRPs) on the economy and assesses these impacts – quantitatively and qualitatively – by considering the economic policy and performances of 27 European countries.We start discussing the different definitions of RRPs (Chapter 1) and their position on economic issues (Chapter 2 We derive an original taxonomy of RRPs’ positions on economic matters confirming the heterogeneity between RRPs. In Chapter 3, we critically review the literature on the political determinants of the economy and identify three conceptualisations of the ‘political’ in neo-classical economics: opportunistic, partisan, and institutional models. Chapter 4 tests our main hypotheses by using a dynamic panel data model. Results show no significant and robust evidence in support of an impact on authoritarian (e.g. security) and populist (e.g. deficits) indicators. We find evidence in support of a nativist impact, different in Eastern and Western European countries. In Eastern Europe, RRPs’ electoral scores, as well as their inclusion in a ruling coalition, are a significant predictor of increased imports and decreased exports. In Western Europe, RRPs’ strength and presence in a ruling coalition are a significant predictor of increasing gap in unemployment rates between native and foreign workforce.In order to understand the mechanisms behind our results, Chapter 5 proposes an original contribution to Amable and Palombarini (2005)’s neo-realist approach. We argue that economic policy is the result of the political regulation of social conflict and illustrate our framework with the case study of the Italian Lega Nord.
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