Summary: | Comparativement à la somme des travaux accumulés dans les pays occidentaux, les recherches sur les réseaux personnels sont encore rares en Chine, malgré l’importance des relations interpersonnelles dans ce pays. La recherche présentée dans cette thèse avait pour objectif de répondre aux questions suivantes : est-il possible de transposer dans une ville chinoise une méthode complexe d’analyse de réseaux personnels utilisée entre autres à San Francisco et à Toulouse? Etant donné le poids important des familles dans la vie sociale de ce pays, observe-t-on des spécificités fortes dans la structure et la composition des réseaux personnels, ou au contraire, assiste-t-on à une convergence des structures relationnelles (du moins dans les couches sociales moyennes et en milieu urbain) avec celles observées dans les pays occidentaux ? Au-delà, comment les caractéristiques des réseaux sont-elles liées aux situations sociales des enquêtés (sexe, âge, niveau d’études, etc.) ?La thèse repose sur une enquête originale effectuée auprès d’une population des couches moyennes urbaines de Chongqing en 2014-2015 en adaptant la méthode des générateurs de noms qui avait été utilisée à San Francisco et Toulouse. Les résultats de l'enquête de Chongqing sont suffisamment cohérents avec les enquêtes prises comme exemple pour convaincre de la faisabilité de ces comparaisons. Cependant, ces résultats montrent également des différences. A Chongqing, les enquêtés ne citent pas plus de membres de la famille que dans les autres enquêtes, mais ils les citent en priorité pour la plupart des questions. Si le niveau d’études est le facteur qui explique le mieux les variations de la taille des réseaux personnels dans les enquêtes de San Francisco et de Toulouse, la profession et le revenu sont plus importants à Chongqing. === Compared to the sum of work accumulated in Western countries, research on personal networks is still rare in China, despite the importance of interpersonal relations in this country. The research presented in this thesis was aimed at answering the following questions: Is it possible to transpose a complex method of analysis of personal networks used in San Francisco and Toulouse to a Chinese city? Given the higher importance of families in the social life of this country, do we observe strong specificities in the structure and composition of personal networks, or on the contrary, there is a convergence of relational structures (at least in the middle social strata and in urban areas) with those observed in Western countries ? Beyond that, how are the characteristics of the networks linked to the social situations of the respondents (gender, age, level of education, etc.) ?The thesis is based on an original survey of a population of urban middle classes in Chongqing in 2014-15 by adapting the name generator method that was used in San Francisco and Toulouse. The results of the Chongqing survey are sufficiently consistent with the surveys taken as an example to convince the feasibility of these comparisons. However, these results also show differences. In Chongqing, respondents did not cite more family members than in other surveys, but they cited them as a priority for most questions. While education is the factor that best accounts for the variation in the size of personal networks in the San Francisco and Toulouse surveys, occupation and income are more significant in Chongqing.
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