Summary: | La thèse a pour objectif de contribuer à l’étude de l’urbanisation d‘une ville face à un essor industriel accompagné d’une explosion démographique, qui a posé la question cruciale de l'habitat ouvrier. Elle porte sur Berlin comme terrain d’observation de ce processus sur la période de 1840 à 1914. La genèse de son urbanisme mettait en évidence un type d’habitat ouvrier propre à la ville: la Mietskaserne. La thèse retrace les débats sociaux-politiques, qui ont porté la Mietskaserne au cœur de la question sociale. Durant des décennies, la Mietskaserne s’est imposée dans le paysage urbain berlinois, alors qu’en tant que structure sociale elle ne répondait pas aux attentes d’une grande ville moderne. Le principe de tout aménagement urbanistique est d’avoir pour finalité la création d’habitats adaptés et un plan d’ensemble peut seul garantir cet objectif. Dans le processus carentiel de l’urbanisation de Berlin apparaissait l’interaction de la spéculation, qui infléchissait les décisions de l’administration de la ville.La réaction à la Mietskaserne ouvrait un espace de pensées sur les nouveaux moyens d’urbaniser une ville et sur les possibilités de créer un nouvel habitat ouvrier. Elles s’inspiraient souvent des idées des mouvements de la Lebensreform et de la Gartenstadt, qui marquaient la nouvelle identité urbaine de la ville moderne. Mais, auparavant Berlin devait accepter sa diversité culturelle, ce qui l’obligeait à reconnaître de nouvelles productions culturelles. Cette thèse entendait partager ainsi la réflexion sur les capacités de concevoir la structure urbanistique et sociale d’une ville, en l’occurrence Berlin, pour construire à partir d’identités collectives multiples une ville unique. === The aim of this thesis is to contribute to the study of urbanisation which was confronted with industrial expansion and accompanied by a population explosion, raising a question of housing for workers. This study uses Berlin as an experimental locale for this process during the period of 1840 to 1914. The genesis of Berlin’s urbanisation brought to the fore a type of housing for the workers specific to the city : the Mietskaserne. This thesis relates the social and political debate which has placed the Mietskaserne at the heart of the social question and the rights to land use have to be changed. For decades, the rental house has dominated the urban landscape of Berlin, though it does not correspond to the expectation for a large and modern city as a social structure. The goal of urban planning is to create suitable dwellings, and only a comprehensive plan can achieve this purpose. Property speculation has caused deformation of the process of urbanisation in Berlin and affected administration of the city.General reaction to the Mietskaserne resulted in new ways of thinking about urbanisation of a city and the possibilities for creating new dwellings for the workers. These were inspired by ideas from the movements for the Lebensreform (new ways of living) and the Garden City, which characterised the new urban identity of the modern city. Berlin’s growth had to take into account cultural diversity, which obliged it to recognize new cultural contributions. The motivation for this thesis is to support the existing view and explore other ways to conceptualise urban and social structure of a city (in particular, Berlin), in order to built this unique city on collectiv identities.
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