Vivre dans le non-loti de Ouagadougou : processus de marchandages fonciers entre citadins, chefs traditionnels et autorités publiques

Cette recherche interroge les interférences entre les pratiques des citadins et les politiques publiques dans l’aménagement et la gestion urbaine des quartiers non-lotis de Ouagadougou. La thèse principale est que les citadins interagissent avec les pouvoirs publics par leurs actions urbaines respec...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Guigma, Pougdwendé Léandre
Other Authors: Paris 8
Language:fr
Published: 2017
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2017PA080113
Description
Summary:Cette recherche interroge les interférences entre les pratiques des citadins et les politiques publiques dans l’aménagement et la gestion urbaine des quartiers non-lotis de Ouagadougou. La thèse principale est que les citadins interagissent avec les pouvoirs publics par leurs actions urbaines respectives. Les citadins déclenchent et/ou marchandent leurs actions dans le non-loti, au gré des décisions et des opérations publiques antérieures, présentes et projetées. La démonstration s’est effectuée suivant trois entrées. Dans un premier temps, l'analyse a porté sur les relations entre les espaces produits par les pratiques des citadins et ceux revendiqués par des pouvoirs publics. Puis les investigations se sont focalisées sur les images de ville mobilisées par les acteurs urbains, pour légitimer et motiver leurs actions. Enfin, l’analyse des effets réciproques des « politiques institutionnelles » sur les « dynamiques locales » (F. Navez Bouchanine, 2012) a mis en évidence les « compétences des citadins » (I. Berry-Chikhaoui, A. Deboulet 2000). Les terrains de recherche ont été trois quartiers non-lotis de Ouagadougou (Bissighin, Watinoma/Noghin/Basnéré et Tengandogo), où un regard réflexif a été porté sur les effets des actions urbaines prévues dans le cadre du Programme participatif d'amélioration des bidonvilles de ONU Habitat. L'analyse de la constitution et de la transformation de ces trois quartiers non-lotis a révélé des stratégies communes d'appropriations et de marchandages fonciers par les citadins et les pouvoirs publics, avec l'intermédiation des chefs traditionnels ou « cheffocratie » (A. Ouédraogo, 2014) et des organisations de la société civile. === This research questions the interference between the practices of urban dwellers and public policies in the urban planning and management of the non-plotted neighborhoods of Ouagadougou. The main thesis is that urban dwellers interact with public authorities through their respective urban actions. City dwellers trigger and / or bargain their actions in the non-plotted areas in the light of past, present and projected public decisions and operations. The demonstration was carried out following three inputs. Initially, the analysis focused on the relationships between the spaces produced by the practices of city dwellers and those claimed by public authorities. Then the investigations focused on city images mobilized by urban actors to legitimate and motivate their actions. Finally, the analysis of the reciprocal effects of "institutional policies" on "local dynamics" (F. Navez Bouchanine, 2012) highlighted the "skills of urban dwellers" (Berry-Chikhaoui, A. Deboulet 2000). The research fields were three non-plotted neighborhoods in Ouagadougou (Bissghin, Watinoma/Noghin/Basnéré et Tengandogo), where a reflexive look has been taken at the effects of the urban actions planned under the Participatory Slum Upgrading Program of UN Habitat. The analysis of the constitution and transformation of these three non-plotted neighborhoods revealed common strategies of appropriations and bargaining by urban residents and public authorities with the intermediation of traditional chiefs or " cheffocracy "(A. Ouédraogo, 2014) and civil society organizations.