Le Paradoxe de l'action furtive.

Au cours du XXème siècle jusqu’à aujourd’hui, des artistes d’horizons divers ont revendiqué comme oeuvres des gestes banals, effectués dans l’espace public. Réalisées au sein de la foule des grandes villes, aucune de ces actions n’a pourtant eu lieu en présence d’un spectateur. En raison de leur ind...

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Main Author: Lapalu, Sophie
Other Authors: Paris 8
Language:fr
Published: 2017
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Lapalu, Sophie
Le Paradoxe de l'action furtive.
description Au cours du XXème siècle jusqu’à aujourd’hui, des artistes d’horizons divers ont revendiqué comme oeuvres des gestes banals, effectués dans l’espace public. Réalisées au sein de la foule des grandes villes, aucune de ces actions n’a pourtant eu lieu en présence d’un spectateur. En raison de leur indiscernabilité artistique lors de leur effectuation, nous les nommons des « actions furtives ». Considérant que l’adjectif furtif qualifie ce qui cherche « à échapper au regard, à passer inaperçu », comment ces actions deviennent-elles oeuvres ? Notre travail s’attache à étudier ce paradoxe à travers notamment l’oeuvre de Vito Acconci, Adrian Piper, Jiří Kovanda ou Francis Alÿs. Nous cherchons à saisir l’élan qui a mené ces artistes à quitter les lieux traditionnellement consacrés à l’art pour embrasser la foule des grandes villes et faisons l’hypothèse d’une « attitude de la modernité » ; l’artiste s’engage activement dans le monde et son élaboration. Nous étudions ensuite la façon dont l’action furtive devient oeuvre et la structure qui se dessine, entre dissimulation et révélation. Les publications permettent à l’action furtive de faire oeuvre et fonctionnent comme des « écrans » qui désignent l’acte passé et le cachent à la fois, orientant la perception du spectateur à rebours. Enfin nous analysons la réception de l’action furtive devenue oeuvre, dont le délai instaure une relation dialogique et contribue à transformer le public. L’oeuvre affirme ainsi sa valeur d’exemplarité et invite le spectateur à agir. === Throughout the XXth century and still today, artists of diverse horizons have claimed for ordinary acts done out in public spaces the status of artworks. Created amidst big city crowd, none of these acts, however, took place in the presence of a spectator. Due to artistic indiscernibility during their effectuation, we name them “furtive actions”. Considering the adjective “furtive” to qualify which seeks to “to escape the look, to go unnoticed”, how might such actions become artworks? Our task is to study this paradox, notably through the works of Vito Acconci, Adrian Piper, Jiří Kovanda or Francis Alÿs.We aim to apprehend the energy that led these artists to leave the sites traditionally dedicated to art in order to embrace the metropolitan crowds. We propose as hypothesis an “attitude of the modern”; the artist engages actively within the world and its elaboration. We then study the way furtive action becomes art work and the structure that takes shape, between dissimulation and revelation. These publications enable the furtive action to become art and to function as “screens” that indicate the past act and at the same time conceal it, orienting in reverse the perception by the spectator. Finally, we analyze reception of the furtive action become art work, wherein the time-lapse sets up a dialogic relationship and contributes to a transformation of the public. The art work thus asserts its value of exemplarity and invites the spectator toward action.
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