Rupture prématurée des membranes avant 33 semaines d'aménorrhée : prise en charge anténatale et déterminants du pronostic de l'enfant

La rupture prématurée des membranes avant terme (RPMAT) est une complication de la grossesse responsable d’une importante morbi-mortalité périnatale. La prise en charge anténatale vise à réduire les conséquences délétères de cette pathologie, liées à l’inflammation intra-utérine et à la prématurité,...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Lorthe, Elsa
Other Authors: Paris 6
Language:fr
en
Published: 2017
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2017PA066350/document
Description
Summary:La rupture prématurée des membranes avant terme (RPMAT) est une complication de la grossesse responsable d’une importante morbi-mortalité périnatale. La prise en charge anténatale vise à réduire les conséquences délétères de cette pathologie, liées à l’inflammation intra-utérine et à la prématurité, à la fois pour la mère et pour l’enfant. L’objectif de cette thèse était d’étudier les déterminants obstétricaux du pronostic de L’enfant prématuré né dans un contexte de RPMAT, à partir des données de la cohorte EPIPAGE 2. Nous avons d’abord évalué l’impact de la durée de latence, comprise entre la RPMAT et l’accouchement, sur le pronostic néonatal. Nos résultats montrent que pour un âge gestationnel de naissance donné, la durée de latence après une RPMAT entre 24 et 32 SA n’est pas associée à la survie ou à la survie sans morbidité sévère. Le principal déterminant du pronostic néonatal est l’âge gestationnel à la naissance. Nous avons ensuite étudié la tocolyse, un traitement médicamenteux largement utilisé après une RPMAT dans le but de prolonger la grossesse. L’administration d’une tocolyse après une RPMAT n’est associée ni à l’amélioration de la survie sans morbidité du prématuré, ni à la prolongation de la grossesse. Enfin, une analyse descriptive des cas de RPMAT entre 22 et 25 SA montre qu’à ces âges gestationnels extrêmes, la RPMAT est associée à un risque élevé de mortalité périnatale et de morbidité à court et à long terme, avec de grandes variations selon l’âge gestationnel à la rupture. Nos travaux fournissent des informations pertinentes pour les équipes médicales et les femmes enceintes et questionnent certaines pratiques obstétricales, notamment l’administration d’une tocolyse après une RPMAT. Ils soulèvent des questions qui feront l’objet de nouveaux projets de recherche, en particulier un essai contrôlé randomisé sur la tocolyse après RPMAT, financé par le PHRC-N 2016 (essai TOCOPROM). === Preterm premature rupture of membranes (PPROM) is a complication of pregnancy responsible for significant perinatal mortality and morbidity. Antenatal management aims to reduce adverse consequences, relating to intrauterine inflammation and prematurity, for both mother and child. This thesis aimed to study obstetric determinants impacting the outcome of preterm babies born following PPROM, using data from the EPIPAGE 2 cohort. We first evaluated the impact of latency duration, i.e. the time from PPROM to delivery, on neonatal prognosis. For a given gestational age at birth, latency duration after PPROM at 24-32 weeks' gestation was not associated with survival or survival without severe morbidity. The principal determinant of neonatal prognosis was gestational age at birth. We then studied tocolysis, a treatment widely used after PPROM to prolong pregnancy. Administration of tocolysis after PPROM was not associated with either improved survival without morbidity of the preterm infant or prolongation of pregnancy. Finally, a descriptive analysis of cases of PPROM occurring at 22-25 weeks’ gestation demonstrated that, at these extreme gestational ages, PPROM was associated with high risks of perinatal mortality and short- and long-term morbidity, with large variations according to gestational age at rupture. Our work provides relevant information for medical teams and pregnant women and questions some obstetric practices, particularly the use of tocolysis after PPROM. They raise issues that will be the subject of future research projects, specifically a randomized controlled trial on tocolysis after PPROM, already funded by PHRC-N 2016 (TOCOPROM trial).