La politique étrangère des États-Unis en Afrique Australe de 1975 à 1995 : ses aspects-militaires, de l’indifférence indulgente, aux covert actions puis auCapacity Building.

Les États-Unis ont traditionnellement été accusés de ne pas avoir de réelle politique africaine. Une période semble échapper à cette affirmation car elle a été particulièrement riche dans ce domaine. Il s’agit des années 1975 à 1995 et particulièrement de la zone de l’Afrique australe. Cette politiq...

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Bibliographic Details
Main Author: Auran, Jean-François
Other Authors: Montpellier 3
Language:fr
Published: 2017
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2017MON30070/document
Description
Summary:Les États-Unis ont traditionnellement été accusés de ne pas avoir de réelle politique africaine. Une période semble échapper à cette affirmation car elle a été particulièrement riche dans ce domaine. Il s’agit des années 1975 à 1995 et particulièrement de la zone de l’Afrique australe. Cette politique étrangère a néanmoins été fluctuante au gré des présidences et influencée tant par la guerre froide et par des impératifs de politique nationale.Après l’effondrement de l’empire portugais, les États-Unis sont pris au dépourvu dans cette région stratégique à divers titres. Avec la fin de la guerre du Viêt Nam, Cuba et l’URSS lancent une politique expansionniste en Afrique. Ces deux paramètres vont créer les conditions d’un regain d’intérêt pour cette région et donner à l’Afrique du sud une rôle central au moment où les opinions publiques s’invitent dans la lutte contre l’apartheid.Les caractéristiques et composantes de cette politique, le processus de décision, ses acteurs multiples et variés constituent un sujet d’étude particulièrement riche. Quelle est la réelle part d’approche régionale de celle plus globaliste ? Quelles spécificités entre administrations démocrates et républicaines ?Au niveau militaire, il y a eu une certaine indulgence vis-à-vis du programme nucléaire et biologique sud-africain ainsi que le maintien de liens très forts entre les militaires des deux pays. L’utilisation des covert-actions de la CIA, l’appui du Zaïre, l’implication de l’OTAN et la résistance des états de la ligne de front constituent autant d’aspects de cette histoire très riche. === The United States has been traditionally accused of having no real African policy. A period seems to avoid this statement because it was particularly rich in this domain. It is the period covering the years 1975 to 1995 and particularly the Southern Africa area. This foreign policy has however been fluctuating according to presidencies and influenced so much by the cold war and by the imperatives of national politics.After the collapse of the Portuguese empire, the United States have been taken by surprise in this strategic region in various areas. With the end of the Vietnam war, Cuba and the USSR launched an expansionist policy in Africa. These two parameters will create the conditions for a resurgence of interest of this region and give South Africa a key role when public opinions started to be more engaged against apartheid.The features and components of this policy, the decision-making process with multiple and varied actors are a particularly rich subject of study. What is the real part of the regional approach to a more holistic one? What are the specificities of Democratic and Republican administrations?At the military level, there has been some leniency towards the South African nuclear and biological program and the maintenance of the strong linkage between the military of both countries. The use of the CIA's covert operations, Mobutu’s Zaire support, NATO's involvement and the resistance of the frontline states are all aspects of this rich history.