L'oralité en droit privé

Alors que la scène du droit semble célébrer le triomphe de l’écriture juridique, on est obligé de se poser la question de l’impact du « tout écrit » sur l’oralité juridique et de rechercher, si besoin était, la place actuelle de cette dernière en droit privé. Il est vrai que l’oralité est source d’i...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Charpy-Revert, Émilie
Other Authors: Aix-Marseille
Language:fr
Published: 2017
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2017AIXM0153
Description
Summary:Alors que la scène du droit semble célébrer le triomphe de l’écriture juridique, on est obligé de se poser la question de l’impact du « tout écrit » sur l’oralité juridique et de rechercher, si besoin était, la place actuelle de cette dernière en droit privé. Il est vrai que l’oralité est source d’insécurité de par ses deux caractéristiques principales : la volatilité et la versatilité. Pour autant, des vecteurs sécurisés de l’oralité existent. On est aujourd’hui en capacité d’assurer une sécurité quant à la parole et de lui conférer un caractère fiable ou pérenne ou de lui assigner un cadre, une structure permettant de développer un habitus institutionnel. L’oralité juridique demeure une notion importante en droit français mais mal définie et à caractère évolutif. Il pour autant est permis de douter que l’écriture constitue, partout et toujours, un progrès. Si l’écriture insiste surtout sur le message qu’elle véhicule et tend à l’anonymat des relations sociales, l’oralité valorise l’individualisation des rapports sociaux. L’oralité présente des caractéristiques principales essentielles telles que la rapidité, la facilité et la simplicité. L’oralité est également nécessaire au soutien des principes généraux d’organisation du procès. Elle présente des qualités indéniables rendant son utilisation indispensable, mais surtout l’oralité a vocation à replacer au centre du rapport d’obligation ou au centre du procès l’individu, source de cette oralité. L’oralité est loin du "déclinisme" qu’on lui prédit et ses apports sont essentiels. C’est la faveur traditionnelle pour l’oralité qui se trouvera ici rappelée === Nowadays the increasing number and complexity of new additional texts congest the Law. As a consequence, we can ask the question of the impact of writing on legal orality. Thus, it is required to look for the current place of orality in private law. It is true that orality is a source of insecurity because of two main features : volatility and versatility. However, there are some secured flows when using orality. Nowadays, we are able to ensure security of speech and to award it a lasting character. Also here, the possibility exists to assign to it a framework, a structure allowing to develop institutional customs. Legal orality remains an important concept in French Law, despite the current lack of structure. Whether in contractual or irrefutable proof or in procedural law, orality does not hold same guarantees as written words and without the transfer into writings, orality remains a source of concern. But we can be skeptical about the writing as a progress. If writing pays particular attention on the message and moves towards the anonymous of social relationships, orality highlights individualization of social relationships. Orality has key characteristics such as speed, ease and simplicity. Orality is also required to support of the general principles of the organization of the trial. It shows undeniable qualities making its use indispensable, but above all, orality has the vocation to put the person in the center of the contract or in the center of the trial. Today, orality is still far from the predicted decline as its contribution remains essential. It is the traditional favor for orality which will be recalled here