Le spectre du document : supports, signes et sens dans l’œuvre romanesque de Charles Dickens

Né en 1812 et mort en 1870, Charles Dickens assiste tout au long du XIXe siècle au développement de l’ère industrielle, de la société de consommation et de nouvelles pratiques de lecture qui transforment les usages du document. Ce sont ces nouveaux usages que Dickens commente continuellement dans se...

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Bibliographic Details
Main Author: Prest, Céline
Other Authors: Sorbonne Paris Cité
Language:fr
Published: 2016
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2016USPCA117
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Book history
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Thing Theory
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Matérialité
Charles Dickens
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Prest, Céline
Le spectre du document : supports, signes et sens dans l’œuvre romanesque de Charles Dickens
description Né en 1812 et mort en 1870, Charles Dickens assiste tout au long du XIXe siècle au développement de l’ère industrielle, de la société de consommation et de nouvelles pratiques de lecture qui transforment les usages du document. Ce sont ces nouveaux usages que Dickens commente continuellement dans ses romans ainsi que dans ses essais, en ne cessant d’en exposer toute l’ambivalence. Le romancier manifeste une inquiétude permanente quant au pouvoir de l’instance auctoriale qui n’est jamais pris pour acquis. Ce travail s’inscrit donc dans une réflexion sur le lecteur et la réception tels qu’ils se présentent dans les textes dickensiens. Le personnage dickensien est présenté comme un lecteur concret et un herméneute imparfait. Sa réception des textes écrits dépend de sa subjectivité d’une part, et d’autre part de la matérialité du support qui s’interpose entre lui et le texte. Ainsi, le sens construit ultérieurement par les lecteurs dickensiens peut se distinguer de l’intention originelle de l’auteur : contrairement à l’oral, l’écrit s’inscrit dans une communication différée et crée un écart dans lequel la subjectivité et la matérialité s’insère. En considérant ces deux paramètres dans le processus de la communication écrite, ce travail adopte les perspectives d’étude de ce que la critique anglo-saxonne nomme Book History. L’analyse de l’objet textuel qu’est le document rejoint également les constructions théoriques du courant Thing Theory. Dans la continuité de ces courants, nous nous intéresserons à “l’imagination matérielle” de l’œuvre dickensienne qui pense, rêve et vit dans la matière du document. Il s’agira de voir pourquoi et comment Dickens cherche paradoxalement à se défaire des matières inertes que sont le papier, la plaque et la pierre comme supports de l’écriture, pour ensuite examiner son rêve de textes vivants qui trouvent leur possibilité en l’homme, dans un au-delà de la matière. === From his birth in 1812 until his death in 1870, Charles Dickens was part of the industrial development era of the 19th century which brought about the consumer society and new forms of reading that transformed the use of documents. Dickens comments on these different forms and uses throughout his work, both in his novels and in his essays, in which he demonstrates a persistent uncertainty concerning the power of the author. This dissertation aims at reflecting on the role of the reader and the act of reading as they are presented in Dickens’s novels. Dickens’s characters are presented as concrete readers who imperfectly interpret the various texts they are presented with. The reception of written texts is subject on the one hand to the character’s subjectivity and on the other hand the materiality of the document which comes between the reader and the text. Thus whatever sense is construed by a Dickensien reader can differ from the original intent of the text’s author. Contrary to an orally delivered message, a written text is part of a differed communication into which subjectivity and matter irrupt. Considering these two parameters within the process of written communication, this work adopts the perspectives of the Anglo-Saxon critical study called Book History. The analysis of the textual object which is the document is connected with the theoretical reflections on objects as considered in Thing Theory. Together with these theories, this work is interested in “the material imagination” in Dickens’s work which thinks and dreams about the materiality of the document. We set out to understand why and how Dickens paradoxically attempts to deconstruct inert materials such as paper, signboards, stones as media for writing to then examine his dream of living texts which find its answer in man, beyond matter.
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