Les voix résilientes. La poésie carcérale sous le premier franquisme.

Cette étude exhume la poésie créée dans les espaces carcéraux du premier franquisme, depuis l’occupation progressive de l’Espagne par le camp national, entre 1936 et 1939, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale voire des années cinquante selon les incarcérations. Ce phénomène, souvent réduit e...

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Bibliographic Details
Main Author: Ducellier, Aurore
Other Authors: Sorbonne Paris Cité
Language:fr
Published: 2016
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2016USPCA056
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topic Espagne
Franquisme
Prisons
Expérience carcérale
Poésie
Littérature
Sociologie
XXe siècle
Spain
Francoism
Jails
Prison experience
Poetry
Literature
Sociology
Twentieth century
España
Franquismo
Prisiones
Experiencia carcelaria
Poesía
Literatura
Sociología
Siglo XX

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España
Franquismo
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Experiencia carcelaria
Poesía
Literatura
Sociología
Siglo XX

Ducellier, Aurore
Les voix résilientes. La poésie carcérale sous le premier franquisme.
description Cette étude exhume la poésie créée dans les espaces carcéraux du premier franquisme, depuis l’occupation progressive de l’Espagne par le camp national, entre 1936 et 1939, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale voire des années cinquante selon les incarcérations. Ce phénomène, souvent réduit en Espagne à deux figures héroïsées (Miguel Hernández et Marcos Ana), recouvre pourtant une multitude de cas, allant du poète emprisonné, dont les ambitions littéraires sont entravées, aux prisonniers de guerre ou politiques qui s’essayent au romance pour tuer le temps : au-delà de la valeur littéraire de l’œuvre, on s’intéresse à la poésie de témoignage autant qu’à la poésie lyrique, aux poèmes en prose et en vers, oraux ou écrits, à travers un corpus varié, tant sur le plan générationnel qu’idéologique, d’une soixantaine d’auteurs. José Luis Gallego (1913-1980) est un exemple paradigmatique, puisqu’il compose une vingtaine de recueils en prison de 1939 à 1942 puis de 1943 à 1960, dont seulement trois ont été publiés. Toute la géographie espagnole est concernée (notamment Madrid, l’île de Saint Simon ou les Canaries) et divers espaces carcéraux, dont des camps. Si certains symboles singularisent un auteur, la culture ou la situation espagnole, cette poésie carcérale relève globalement d’une poétique de la libération, visant à fuir l’espace-temps oppressant de l’enfermement, tout en évacuant les émotions douloureuses dans des moules métriques qui disent la contrainte, et en glissant occasionnellement une subversion entre les vers. On envisage également les processus de création et de diffusion de ces œuvres lyriques, l’enjeu de la collaboration avec le pouvoir dans les pages de l’hebdomadaire pénitentiaire Redención et le destin de vers confiés aux réseaux semi-clandestins ou exposés à un silence éditorial. À partir d’archives familiales et nationales, on analyse ces voix lyriques d’une résilience difficile, inédites ou méconnues, en tension entre l’enfermement dans l’intimisme de l’insilio et l’extériorisation subtile d'une dissidence réprimée. === This study sets out to uncover the poetry created in carceral spaces during early Francoism, from the progressive advancement of the Nationalist faction in Spain, between 1936 and 1939, to the end of the Second World War, up until the late fifties in some cases in line with the duration of imprisonment. This phenomenon, mainly reduced in Spain to the two heroicized figures of Miguel Hernández and Marcos Ana, nonetheless, involves a vast number of others, ranging from the jailed poet, whose literary ambitions are thwarted, to the prisoners of war or political prisoners who try their hand at romances to kill time. The focus of this study is not limited to the literary value of a poem, but also considers testimonial as well as lyrical poetry, prose poems and verse, both written and orally-transmitted. The corpus in question varies widely both in terms of generation and ideology and spans sixty authors. José Luis Gallego (1913-1980) is paradigmatic, since he composed around twenty collections of prison poems from 1939 to 1942 and then from 1943 to 1960, of which only three were published. The whole of Spanish geography is covered (especially Madrid, San Simón island and the Canaries) and several prison spaces, including prison camps. Even if certain symbols underline the specific circumstances of a particular author, specific cultural aspects or the Spanish situation on the whole, the prison poetry discussed here mainly derives from a poetics of liberation, whose goal is to leave behind the oppressive space-time of imprisonment. At the same time, the poetry acts as a release for painful emotions expressed and compressed into metrical moulds indicative of the constraint, occasionally letting slip subversive comments between the lines. In addition, the process of creation and diffusion of these lyrical works, the implications of collaborating with power in the pages of the prison weekly Redención and the destiny of those verses that were entrusted to semi-clandestine networks or met with editorial silence are examined. Taking family and national archives as the starting point, these lyrical voices of a difficult resilience, unpublished or unappreciated, in constant tension between being locked into the intimism of the insilio and the subtle exteriorization of a repressed dissidence. === Este estudio exhuma la poesía creada en los espacios carcelarios del primer franquismo, desde el avance progresivo en España del bando nacional, entre 1936 y 1939, hasta el final de la Segunda Guerra Mundial, incluso de los años cincuenta según los encarcelamientos. Este fenómeno, que suele reducirse en España a dos figuras heroizadas (Miguel Hernández y Marcos Ana), abarca sin embargo una multitud de casos, que van desde el poeta encarcelado, cuyas ambiciones literarias son obstaculizadas, hasta los prisioneros de guerra o políticos que se ejercitan escribiendo romances para matar el tiempo: más allá del valor literario de la obra, nos interesamos tanto por la poesía testimonial como por la poesía lírica, por los poemas en prosa o en verso, orales o escritos, a través de un corpus variado, tanto a nivel generacional como ideológico, de unos sesenta autores. José Luis Gallego (1913-1980) es un ejemplo paradigmático, ya que compone una veintena de poemarios en prisión de 1939 a 1942, y de 1943 a 1960, de los cuales solamente tres han sido publicados. Se aborda toda la geografía española (especialmente Madrid, la isla de San Simón o las Canarias), y diversos espacios carcelarios, como los campos. Si bien algunos símbolos singularizan a un autor, la cultura o la situación española, esta poesía carcelaria implica en general una poética de la liberación, que apunta a huir del espacio-tiempo opresivo del encierro a la vez que evacua las emociones dolorosas en unos moldes métricos que expresan la coerción, y desliza a veces una subversión entre los versos. Igualmente, contemplamos los procesos de creación y de difusión de estas obras líricas, la cuestión de la colaboración con el poder en las páginas del semanario penitenciario Redención y el destino de unos versos confiados a redes semiclandestinas o expuestas al silencio editorial. A partir de archivos familiares y nacionales, analizamos esas voces líricas de una resiliencia difícil, inéditas o desconocidas, en tensión entre el encierro en el intimismo del insilio y la exteriorización sutil de una disidencia reprimida.
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Ducellier, Aurore
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Ce phénomène, souvent réduit en Espagne à deux figures héroïsées (Miguel Hernández et Marcos Ana), recouvre pourtant une multitude de cas, allant du poète emprisonné, dont les ambitions littéraires sont entravées, aux prisonniers de guerre ou politiques qui s’essayent au romance pour tuer le temps : au-delà de la valeur littéraire de l’œuvre, on s’intéresse à la poésie de témoignage autant qu’à la poésie lyrique, aux poèmes en prose et en vers, oraux ou écrits, à travers un corpus varié, tant sur le plan générationnel qu’idéologique, d’une soixantaine d’auteurs. José Luis Gallego (1913-1980) est un exemple paradigmatique, puisqu’il compose une vingtaine de recueils en prison de 1939 à 1942 puis de 1943 à 1960, dont seulement trois ont été publiés. Toute la géographie espagnole est concernée (notamment Madrid, l’île de Saint Simon ou les Canaries) et divers espaces carcéraux, dont des camps. Si certains symboles singularisent un auteur, la culture ou la situation espagnole, cette poésie carcérale relève globalement d’une poétique de la libération, visant à fuir l’espace-temps oppressant de l’enfermement, tout en évacuant les émotions douloureuses dans des moules métriques qui disent la contrainte, et en glissant occasionnellement une subversion entre les vers. On envisage également les processus de création et de diffusion de ces œuvres lyriques, l’enjeu de la collaboration avec le pouvoir dans les pages de l’hebdomadaire pénitentiaire Redención et le destin de vers confiés aux réseaux semi-clandestins ou exposés à un silence éditorial. À partir d’archives familiales et nationales, on analyse ces voix lyriques d’une résilience difficile, inédites ou méconnues, en tension entre l’enfermement dans l’intimisme de l’insilio et l’extériorisation subtile d'une dissidence réprimée. This study sets out to uncover the poetry created in carceral spaces during early Francoism, from the progressive advancement of the Nationalist faction in Spain, between 1936 and 1939, to the end of the Second World War, up until the late fifties in some cases in line with the duration of imprisonment. This phenomenon, mainly reduced in Spain to the two heroicized figures of Miguel Hernández and Marcos Ana, nonetheless, involves a vast number of others, ranging from the jailed poet, whose literary ambitions are thwarted, to the prisoners of war or political prisoners who try their hand at romances to kill time. The focus of this study is not limited to the literary value of a poem, but also considers testimonial as well as lyrical poetry, prose poems and verse, both written and orally-transmitted. The corpus in question varies widely both in terms of generation and ideology and spans sixty authors. José Luis Gallego (1913-1980) is paradigmatic, since he composed around twenty collections of prison poems from 1939 to 1942 and then from 1943 to 1960, of which only three were published. The whole of Spanish geography is covered (especially Madrid, San Simón island and the Canaries) and several prison spaces, including prison camps. Even if certain symbols underline the specific circumstances of a particular author, specific cultural aspects or the Spanish situation on the whole, the prison poetry discussed here mainly derives from a poetics of liberation, whose goal is to leave behind the oppressive space-time of imprisonment. At the same time, the poetry acts as a release for painful emotions expressed and compressed into metrical moulds indicative of the constraint, occasionally letting slip subversive comments between the lines. In addition, the process of creation and diffusion of these lyrical works, the implications of collaborating with power in the pages of the prison weekly Redención and the destiny of those verses that were entrusted to semi-clandestine networks or met with editorial silence are examined. Taking family and national archives as the starting point, these lyrical voices of a difficult resilience, unpublished or unappreciated, in constant tension between being locked into the intimism of the insilio and the subtle exteriorization of a repressed dissidence. Este estudio exhuma la poesía creada en los espacios carcelarios del primer franquismo, desde el avance progresivo en España del bando nacional, entre 1936 y 1939, hasta el final de la Segunda Guerra Mundial, incluso de los años cincuenta según los encarcelamientos. Este fenómeno, que suele reducirse en España a dos figuras heroizadas (Miguel Hernández y Marcos Ana), abarca sin embargo una multitud de casos, que van desde el poeta encarcelado, cuyas ambiciones literarias son obstaculizadas, hasta los prisioneros de guerra o políticos que se ejercitan escribiendo romances para matar el tiempo: más allá del valor literario de la obra, nos interesamos tanto por la poesía testimonial como por la poesía lírica, por los poemas en prosa o en verso, orales o escritos, a través de un corpus variado, tanto a nivel generacional como ideológico, de unos sesenta autores. José Luis Gallego (1913-1980) es un ejemplo paradigmático, ya que compone una veintena de poemarios en prisión de 1939 a 1942, y de 1943 a 1960, de los cuales solamente tres han sido publicados. Se aborda toda la geografía española (especialmente Madrid, la isla de San Simón o las Canarias), y diversos espacios carcelarios, como los campos. Si bien algunos símbolos singularizan a un autor, la cultura o la situación española, esta poesía carcelaria implica en general una poética de la liberación, que apunta a huir del espacio-tiempo opresivo del encierro a la vez que evacua las emociones dolorosas en unos moldes métricos que expresan la coerción, y desliza a veces una subversión entre los versos. Igualmente, contemplamos los procesos de creación y de difusión de estas obras líricas, la cuestión de la colaboración con el poder en las páginas del semanario penitenciario Redención y el destino de unos versos confiados a redes semiclandestinas o expuestas al silencio editorial. A partir de archivos familiares y nacionales, analizamos esas voces líricas de una resiliencia difícil, inéditas o desconocidas, en tensión entre el encierro en el intimismo del insilio y la exteriorización sutil de una disidencia reprimida. Electronic Thesis or Dissertation Text fr http://www.theses.fr/2016USPCA056 Ducellier, Aurore 2016-06-18 Sorbonne Paris Cité Carandell, Zoraida