Summary: | Pour saisir ce qui fut et demeure en question dans la vie liturgique au Togo, nous avons pris appui sur le concept fondamental de participation. Le renouveau liturgique a été déclenché au Togo dès la fin du dix-neuvième siècle, marqué par un foisonnement créatif visant au rapprochement de la nef et du chœur ainsi que par la recherche de souplesse dans le culte, sous l’impulsion des missionnaires successifs, aidés des pasteurs locaux. Les traductions en langue vernaculaire, la construction d’espaces liturgiques en harmonie avec la foi sont constitutifs de ce mouvement. Au lendemain du Concile, cet effort s’est poursuivi par la mise en application progressive des directives magistérielles. Dès lors, les acteurs de la liturgie se mobilisent davantage et de façon décomplexée pour une adaptation plus large des rites aux situations et mentalités locales, par un retour au réel, c’est-à-dire aux fondamentaux anthropologiques qui traduisent l’ « authenticité ». Si l’on ne voit pas l’inculturation comme un soutien de la participation effective, l’idéal risque d’être biaisé. Adaptation, inculturation, participation, tel est le triptyque qu’il faut pour desserrer l’étau qui limitait durablement l’expression de l’identité culturelle. Sa mise en œuvre nécessite un investissement profond. === To grasp what was and remains a question in the liturgical life in Togo, we firmly rely on the fundamental concept of participation. The liturgical renewal was initiated in Togo since the late nineteenth century, marked by a creative explosion aiming to reconcile the nave and the choir, as well as looking for flexibility in worship, under the direction of the successive missionaries, helped by local pastors. Translations into local languages, building churches in harmony with faith are constitutive of this movement. In the wake of the Council, this effort has continued with the gradual implementation of the magisterial guidelines. Therefore, the actors of the liturgy are more mobilized in an uninhibited way for a wider adaptation of rites to local situations and mentalities with a return to the reality, that is to say, the fundamental anthropological reflecting « authenticity ». If one does not see inculturation as a support to an effective participation, the ideal may be biased. Adaptation, inculturation, participation, such is the triptych necessary to loosen the grip that permanently restricted the expression of cultural identity. It’s implementation requires a deep investment.
|