Achieving water security through cooperation and food trade

Cette thèse de doctorat en économie s’inscrit dans le grand débat sur la rareté des ressources en eau et des impacts potentiels sur nos économies et notre sécurité alimentaire. Avec l’usage d’outils quantitatifs et économétriques, elle étudie les mécanismes de répartition de l’eau d’abord lorsqu’ell...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Delbourg, Esther
Other Authors: Université Paris-Saclay (ComUE)
Language:en
Published: 2016
Subjects:
Eau
Online Access:http://www.theses.fr/2016SACLX077/document
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Développement
Sécurité Alimentaire
Agriculture
Changement climatique
Coopération
Water
Development
Food Security
Agriculture
Climate change
Cooperation

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Développement
Sécurité Alimentaire
Agriculture
Changement climatique
Coopération
Water
Development
Food Security
Agriculture
Climate change
Cooperation

Delbourg, Esther
Achieving water security through cooperation and food trade
description Cette thèse de doctorat en économie s’inscrit dans le grand débat sur la rareté des ressources en eau et des impacts potentiels sur nos économies et notre sécurité alimentaire. Avec l’usage d’outils quantitatifs et économétriques, elle étudie les mécanismes de répartition de l’eau d’abord lorsqu’elle doit être partagée par plusieurs pays et ensuite lorsqu’elle est utilisée par l’agriculture et expédiée à travers les aliments sous forme virtuelle par le commerce international alimentaire.Le premier chapitre, co-écrit avec Prof. Eric Strobl, étudie les conflits de l’eau entre pays Africains situés en amont-aval d’un fleuve et contraints de partager la ressource. Entre 1949 et 2007 nous trouvons peu de traces de conflits, même si la paix est souvent contingente à une situation égalitaire en termes d’accès à l’eau. En effet, c’est l’asymétrie de l’approvisionnement qui est en jeu mais le pays en aval, défavorisé par sa position, arrive souvent à contrecarrer ce désavantage en exerçant une pression économique sur ses voisins (comme dans le cas de l’Egypte, à l’aval, face à l’Ethiopie). Nos analyses montrent également que l’absence de coopération ne présage en rien des coopérations futures, un résultat encourageant pour les bassins transfrontaliers où l’entente est encore difficile.Le deuxième chapitre, co-écrit avec Prof. Shlomi Dinar, s’intéresse à la question des avantages comparatifs liés à l’eau dans le commerce international alimentaire. En étudiant les flux commerciaux entre 1994 et 2007, on comprend que les pays les plus pauvres en eau sont bien obligés d’importer les produits qu’ils ne peuvent eux-mêmes produire sur place, faute d’eau. Il y a un bien un avantage comparatif à la ressource. En revanche, nous montrons qu’en termes de productivité-eau (la quantité produite par litre d’eau utilisé), les pays s’échangent des biens pour lesquels ils n’ont pas nécessairement d’avantage, voire bien le contraire. L’eau est donc négligée dans l’équation lorsqu’il s’agit des stratégies de production et d’exports.La thèse se penche ensuite sur ces pays pauvres en eau et pourtant souvent dépendants du secteur agricole. En particulier, le troisième chapitre s’inspire des théories qui suggèrent que le développement économique va de pair avec la diversification de la production et des exportations. Or un manque d’eau contraint nécessairement les pays dans leur stratégie de diversification. Nous montrons que les pays avec eau rare et une productivité-eau faible ne peuvent se développer par l’agriculture, à moins de se concentrer sur un petit nombre de produits. Investir dans des technologies de l’eau pour un nombre restreint de produits permet d’intensifier la production et d’avoir des externalités positives sur d’autres cultures potentielles. La concentration est donc souhaitable avant la diversification. Une meilleure gestion de l’eau (dans sa quantité et sa productivité) peut ainsi, à terme, être bénéfique pour le développement économique. === This thesis contributes to the ongoing debate about whether water scarcity will lead to growing water conflicts and potential threats to food security. Using quantitative and econometric tools, it addresses the empirical allocation of water resources in the context of shared water and international trade of agriculture.Chapter 1, co-authored with Prof. Eric Strobl, studies transboundary water management between upstream and downstream African countries (1949-2007). We find very little evidence for water conflicts over the years, even though cooperation is likelier when there is little economic and water asymmetries between countries. We also show that wealthy downstream nations mostly take the lead in cooperation, allowing geographical asymmetries to be offset by economics. Results indicate that cooperation is independent from the past, meaning that transboundary basins with a history of tensions over water may likely cooperate in the near future.Chapter 2, co-authored with Prof. Shlomi Dinar, investigates whether countries produce and trade food according to their comparative advantage in water. Using panel data of bilateral trade at a global level (1994-2007), we find that the driest countries use trade as a means to alleviate water scarcity. Relative water productivity and food trade display an inverted u-shape, suggesting a threshold effect in demand and a disregard for water resources relative to the lack of other inputs (such as capital, technology or qualified labor) in water-scarce countries. Countries do not take water endowments enough into consideration when deciding about production and food is traded in the wrong direction, from less to relatively more water productive nations.Because agricultural-dependence is water-dependence, we end by asking whether water scarcity can be a threat to development. Chapter 3 shows that exports concentrate with growth but diversify with water availability. The interaction effect is positive, suggesting that countries, as they develop, concentrate on fewer products for which they have comparative advantage in water. As water intensive goods display lower subsistence in time in water-scarce countries, we argue that inefficient management of water prevents countries from developing and exiting the state of water/agriculture dependency and slow growth. We recommend that water-scarce countries focus on improving the water footprint of a small number of goods in order to trigger positive spillovers.
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Avec l’usage d’outils quantitatifs et économétriques, elle étudie les mécanismes de répartition de l’eau d’abord lorsqu’elle doit être partagée par plusieurs pays et ensuite lorsqu’elle est utilisée par l’agriculture et expédiée à travers les aliments sous forme virtuelle par le commerce international alimentaire.Le premier chapitre, co-écrit avec Prof. Eric Strobl, étudie les conflits de l’eau entre pays Africains situés en amont-aval d’un fleuve et contraints de partager la ressource. Entre 1949 et 2007 nous trouvons peu de traces de conflits, même si la paix est souvent contingente à une situation égalitaire en termes d’accès à l’eau. En effet, c’est l’asymétrie de l’approvisionnement qui est en jeu mais le pays en aval, défavorisé par sa position, arrive souvent à contrecarrer ce désavantage en exerçant une pression économique sur ses voisins (comme dans le cas de l’Egypte, à l’aval, face à l’Ethiopie). Nos analyses montrent également que l’absence de coopération ne présage en rien des coopérations futures, un résultat encourageant pour les bassins transfrontaliers où l’entente est encore difficile.Le deuxième chapitre, co-écrit avec Prof. Shlomi Dinar, s’intéresse à la question des avantages comparatifs liés à l’eau dans le commerce international alimentaire. En étudiant les flux commerciaux entre 1994 et 2007, on comprend que les pays les plus pauvres en eau sont bien obligés d’importer les produits qu’ils ne peuvent eux-mêmes produire sur place, faute d’eau. Il y a un bien un avantage comparatif à la ressource. En revanche, nous montrons qu’en termes de productivité-eau (la quantité produite par litre d’eau utilisé), les pays s’échangent des biens pour lesquels ils n’ont pas nécessairement d’avantage, voire bien le contraire. L’eau est donc négligée dans l’équation lorsqu’il s’agit des stratégies de production et d’exports.La thèse se penche ensuite sur ces pays pauvres en eau et pourtant souvent dépendants du secteur agricole. En particulier, le troisième chapitre s’inspire des théories qui suggèrent que le développement économique va de pair avec la diversification de la production et des exportations. Or un manque d’eau contraint nécessairement les pays dans leur stratégie de diversification. Nous montrons que les pays avec eau rare et une productivité-eau faible ne peuvent se développer par l’agriculture, à moins de se concentrer sur un petit nombre de produits. Investir dans des technologies de l’eau pour un nombre restreint de produits permet d’intensifier la production et d’avoir des externalités positives sur d’autres cultures potentielles. La concentration est donc souhaitable avant la diversification. Une meilleure gestion de l’eau (dans sa quantité et sa productivité) peut ainsi, à terme, être bénéfique pour le développement économique. This thesis contributes to the ongoing debate about whether water scarcity will lead to growing water conflicts and potential threats to food security. Using quantitative and econometric tools, it addresses the empirical allocation of water resources in the context of shared water and international trade of agriculture.Chapter 1, co-authored with Prof. Eric Strobl, studies transboundary water management between upstream and downstream African countries (1949-2007). We find very little evidence for water conflicts over the years, even though cooperation is likelier when there is little economic and water asymmetries between countries. We also show that wealthy downstream nations mostly take the lead in cooperation, allowing geographical asymmetries to be offset by economics. Results indicate that cooperation is independent from the past, meaning that transboundary basins with a history of tensions over water may likely cooperate in the near future.Chapter 2, co-authored with Prof. Shlomi Dinar, investigates whether countries produce and trade food according to their comparative advantage in water. Using panel data of bilateral trade at a global level (1994-2007), we find that the driest countries use trade as a means to alleviate water scarcity. Relative water productivity and food trade display an inverted u-shape, suggesting a threshold effect in demand and a disregard for water resources relative to the lack of other inputs (such as capital, technology or qualified labor) in water-scarce countries. Countries do not take water endowments enough into consideration when deciding about production and food is traded in the wrong direction, from less to relatively more water productive nations.Because agricultural-dependence is water-dependence, we end by asking whether water scarcity can be a threat to development. Chapter 3 shows that exports concentrate with growth but diversify with water availability. The interaction effect is positive, suggesting that countries, as they develop, concentrate on fewer products for which they have comparative advantage in water. As water intensive goods display lower subsistence in time in water-scarce countries, we argue that inefficient management of water prevents countries from developing and exiting the state of water/agriculture dependency and slow growth. We recommend that water-scarce countries focus on improving the water footprint of a small number of goods in order to trigger positive spillovers. Electronic Thesis or Dissertation Text en http://www.theses.fr/2016SACLX077/document Delbourg, Esther 2016-12-07 Université Paris-Saclay (ComUE) Strobl, Eric