Summary: | En réponse aux incitations juridiques et à l’attente sociale, le renforcement de la dimension paysagère dans lagouvernance territoriale est incontestable avec la multiplication de projets, d’atlas, de plans, de chartes de paysage. Aumême titre que les autres outils, les Observatoires Photographiques du Paysage (OPP) se multiplient en Europe etparticulièrement en France depuis une vingtaine d’années. Néanmoins, ils peinent à être légitimés par les élus, experts,concepteurs et gestionnaires du territoire, ce qui est notamment dû au fait que les OPP sont difficilement exploitables,tant pour des difficultés d’accès que des problèmes de méthode.À partir d’un ancrage en géographie sociale, la thèse interroge les OPP à travers trois orientations : (i) leurs potentialitésà enrichir la connaissance sur les dynamiques paysagères et les représentations sociales des acteurs du territoire, (ii)leurs capacités à interagir avec les documents territoriaux, (iii) leurs aptitudes à être des supports de médiation entreles acteurs du territoire lors de projets de territoire.Les travaux de recherche sont menés dans la région Bretagne, où quinze structures locales portent un OPP. Via uncorpus choisi, diverses méthodes sont expérimentées et permettent d’entrecroiser les analyses : analyse descriptive ducontenu visuel OPP, analyse du discours des acteurs du territoire à partir d’enquêtes par entretien, analyse comparativeentre les OPP et les documents territoriaux. Dans une perspective de recherche-action, un travail collaboratif avec lesstructures locales OPP a conduit à la création d’une Plateforme informatique, la POPP-Breizh. Cette dernière apportedes solutions pour rendre accessible et exploitable les OPP.In fine, la présente recherche évalue les capacités des OPP à répondre aux enjeux sociétaux et scientifiques actuelsliés au paysage afin d’élaborer des préconisations pour que les OPP deviennent des archives intégrées à lagouvernance territoriale. === In response to legal incentives and social expectations, the reinforcement of the landscape dimension in territorialgovernance is undeniable, in light of the growing number of landscape projects, atlases, plans and charters. Alongsideother tools, an increasing number of photographic landscape observatories have been emerging in Europe andparticularly in France over the past twenty years. These observatories however are struggling to become legitimised bylocal councillors, experts, land designers and land managers, notably based on the fact that these observatories aredifficult to exploit, both due to access difficulties and method-related issues.Based on a foundation of social geography, this thesis examines photographic landscape observatories from threepoints of view: (i) their potential to enrich knowledge of landscape dynamics and social representations of localstakeholders, (ii) their capacity to interact with territorial documents, (iii) their ability to act as mediation aids betweenlocal stakeholders for land development projects.The research work was carried out in the French region of Brittany, where fifteen local organisations host a photographiclandscape observatory (or OPP). Through a chosen corpus, various methods were tested and could be used for crossingdifferent types of analysis: descriptive analysis of the observatory's visual content, discourse analysis of localstakeholders from individual interviews, comparative analysis between observatories and territorial documents. With aview to action research, collaborative work with local OPPs has led to the creation of a computer platform dubbed POPPBreizh.This platform provides solutions to make OPPs accessible and usable.Finally, this research assessed the capacity of OPPs to meet current societal and scientific challenges relating to thelandscape in order to develop recommendations to enable OPPs to become archives integrated within territorialgovernance.
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