Le sentiment d'exister des malades d'Alzheimer : esprit es-tu là?

La philosophie nous dit Pascal ne vaudrait pas même une heure de peine si elle ne rendait la vie moins tragique. Quoi de plus tragique que la maladie d’Alzheimer ? Cette maladie neurodégénérative va modifier l’ identité sédimentée depuis la naissance qui s’étiole au point de ne plus reconnaitre les...

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Bibliographic Details
Main Author: Lefebvre des Noettes, Véronique
Other Authors: Paris Est
Language:fr
Published: 2016
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2016PESC0053
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Conscience de soi
Exister
Capabilité
Altérité
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Alzheimer's disease
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Otherness
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Capabilité
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Emotions
Alzheimer's disease
Sef-Awareness
To exist
Capability
Otherness
Emotion's

Lefebvre des Noettes, Véronique
Le sentiment d'exister des malades d'Alzheimer : esprit es-tu là?
description La philosophie nous dit Pascal ne vaudrait pas même une heure de peine si elle ne rendait la vie moins tragique. Quoi de plus tragique que la maladie d’Alzheimer ? Cette maladie neurodégénérative va modifier l’ identité sédimentée depuis la naissance qui s’étiole au point de ne plus reconnaitre les visages familiers, de se perdre dans des endroits familiers, et ne plus être capable de parler, d’exprimer ses émotions. Comment interroger le sentiment d’exister ? Comment révéler le souffle de l’esprit qui murmure encore une envie de vivre ? Pour se sentir exister ne faut- il pas non seulement ressentir des émotions, mais les analyser, les communiquer et méta-communiquer ? Mais quand il s’agit de malades d’Alzheimer qu’en est-il puisqu’ils sont de-mens ? Pour que l’esprit se manifeste nous prendrons des chemins de traverse dans cette sollicitation sensorielle : le goût sera réveillé par le goût des autres, le toucher par cette main noueuse dans la notre et le toucher du cœur, la vue par le regard et la perception de soi, l’odorat dans les parfums de la mémoire, l’ouïe par les sons, les cris, la parole, la prosodie et la musique qui berce les chagrins et qui nous émeuvent. Autant d’interrogations que de questions d’éthiques du quotidien: Esprit qui es-tu ? Esprit es-tu là dans ce visage figé? Esprit es-tu là dans ces mots qui butent ?, dans ces traits d’humour, dans ces rêves ? Esprit es-tu là dans ce corps qui lui aussi se délite ? Cet être précaire, fragile et vulnérable interroge les limites, les frontières, les confins entre la de-mens-folie et la démence dégénérative, la philosophie, l’anthropologie et les sciences humaines et les trois spécialités médicales que sont la psychiatrie, la neurologie et la gériatrie. C’est dans ce tissage imparfait, dans ce travail d’équilibriste qui interroge, les lisières de l’altérité que nous forgerons notre concept d’ontologie des confins. Riche de ces partages qui viennent interroger les liens de l’esprit et de l’âme, du corps et de la chair, notre travail proposera, à la manière kantienne une anthropologie philosophique des patients atteints de la maladie d’Alzheimer et tentera de répondre à ces quatre questions : Que puis-je savoir? Que puis-je faire et comment faire? Que m'est-il permis d'espérer ? En partant de ce que nous percevons mais aussi de ce que « nous apercevons» nous conceptualiserons une éthique des petites perceptions reprenant ici les théories de Leibniz qui accorde à l’humain « la potentialité de la raison, une certaine raison par intermittence, une raison à éclipse », que l’on peut retrouver chez les malades d’Alzheimer, au point qu’elle soit imperceptible pour la plupart des hommes.Alors esprit es-tu là? La réponse jaillit pleine de surprises et de joies dans ces pages. === The philosophy says Pascal would not be worth even a sentence of time if it made the least tragic life. What could be more tragic than Alzheimer's disease? For this neurodegenerative disease will alter identity sedimented from birth that is fading to the point of not recognizing familiar faces, not to be able to perform simple gestures, to get lost in familiar places, and not being able to speak, to express emotions, out of the human world to take root in the plant world. How to query the sense of existence? How to reveal the breath of the spirit which still murmur and until the end. To feel alive must we do to be able to listen to oneself, not only feel emotions, but analyze, communicate and meta-communicate; but when it comes to Alzheimer's patients that is it because they are de-mens? What makes sense it is precisely the senses and emotions. For the spirit is manifest we will take short cuts in this sensory solicitation: the taste will be awakened by the taste of others, by touching this gnarled hand in our and touch the heart, view the look and self-perception, smell the scents in the memory, hearing by sounds, cries, speech, prosody and music that rocks the sorrows and that move us. So many questions that ethical issues of daily life: Spirit who are you? Spirit are you there in these words stumble? In those flashes of humor in these dreams? Esprit are you here in this body also disintegrates? This being precarious, fragile and vulnerable challenge the limits, borders, the borders between the de-mens-madness and degenerative dementia, philosophy, anthropology and humanities and three medical specialties such as psychiatry, neurology and geriatrics. It is in this imperfect weaving in this work balancing questioner, edges of otherness that we will develop our confines of ontology concept. Rich those shares that come to question the bonds of spirit and soul, body and flesh, our job offer, like Kant's philosophical anthropology of patients with Alzheimer's disease and attempt to answer these four questions: What do I know? What can I do and how to do? What may I hope? Starting from what we perceive but also that "we see" conceptualiserons us an ethical perceptions of small repeating here the theories of Leibniz which grants the human 'potentiality of reason, some reason intermittently, one reason to eclipse "that can be found in Alzheimer's patients, so that it is imperceptible to most men.So mind are you there? The answer springs full of surprises and joy in these pages.
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Pour se sentir exister ne faut- il pas non seulement ressentir des émotions, mais les analyser, les communiquer et méta-communiquer ? Mais quand il s’agit de malades d’Alzheimer qu’en est-il puisqu’ils sont de-mens ? Pour que l’esprit se manifeste nous prendrons des chemins de traverse dans cette sollicitation sensorielle : le goût sera réveillé par le goût des autres, le toucher par cette main noueuse dans la notre et le toucher du cœur, la vue par le regard et la perception de soi, l’odorat dans les parfums de la mémoire, l’ouïe par les sons, les cris, la parole, la prosodie et la musique qui berce les chagrins et qui nous émeuvent. Autant d’interrogations que de questions d’éthiques du quotidien: Esprit qui es-tu ? Esprit es-tu là dans ce visage figé? Esprit es-tu là dans ces mots qui butent ?, dans ces traits d’humour, dans ces rêves ? Esprit es-tu là dans ce corps qui lui aussi se délite ? Cet être précaire, fragile et vulnérable interroge les limites, les frontières, les confins entre la de-mens-folie et la démence dégénérative, la philosophie, l’anthropologie et les sciences humaines et les trois spécialités médicales que sont la psychiatrie, la neurologie et la gériatrie. C’est dans ce tissage imparfait, dans ce travail d’équilibriste qui interroge, les lisières de l’altérité que nous forgerons notre concept d’ontologie des confins. Riche de ces partages qui viennent interroger les liens de l’esprit et de l’âme, du corps et de la chair, notre travail proposera, à la manière kantienne une anthropologie philosophique des patients atteints de la maladie d’Alzheimer et tentera de répondre à ces quatre questions : Que puis-je savoir? Que puis-je faire et comment faire? Que m'est-il permis d'espérer ? En partant de ce que nous percevons mais aussi de ce que « nous apercevons» nous conceptualiserons une éthique des petites perceptions reprenant ici les théories de Leibniz qui accorde à l’humain « la potentialité de la raison, une certaine raison par intermittence, une raison à éclipse », que l’on peut retrouver chez les malades d’Alzheimer, au point qu’elle soit imperceptible pour la plupart des hommes.Alors esprit es-tu là? La réponse jaillit pleine de surprises et de joies dans ces pages. The philosophy says Pascal would not be worth even a sentence of time if it made the least tragic life. What could be more tragic than Alzheimer's disease? For this neurodegenerative disease will alter identity sedimented from birth that is fading to the point of not recognizing familiar faces, not to be able to perform simple gestures, to get lost in familiar places, and not being able to speak, to express emotions, out of the human world to take root in the plant world. How to query the sense of existence? How to reveal the breath of the spirit which still murmur and until the end. To feel alive must we do to be able to listen to oneself, not only feel emotions, but analyze, communicate and meta-communicate; but when it comes to Alzheimer's patients that is it because they are de-mens? What makes sense it is precisely the senses and emotions. For the spirit is manifest we will take short cuts in this sensory solicitation: the taste will be awakened by the taste of others, by touching this gnarled hand in our and touch the heart, view the look and self-perception, smell the scents in the memory, hearing by sounds, cries, speech, prosody and music that rocks the sorrows and that move us. So many questions that ethical issues of daily life: Spirit who are you? Spirit are you there in these words stumble? In those flashes of humor in these dreams? Esprit are you here in this body also disintegrates? This being precarious, fragile and vulnerable challenge the limits, borders, the borders between the de-mens-madness and degenerative dementia, philosophy, anthropology and humanities and three medical specialties such as psychiatry, neurology and geriatrics. It is in this imperfect weaving in this work balancing questioner, edges of otherness that we will develop our confines of ontology concept. Rich those shares that come to question the bonds of spirit and soul, body and flesh, our job offer, like Kant's philosophical anthropology of patients with Alzheimer's disease and attempt to answer these four questions: What do I know? What can I do and how to do? What may I hope? Starting from what we perceive but also that "we see" conceptualiserons us an ethical perceptions of small repeating here the theories of Leibniz which grants the human 'potentiality of reason, some reason intermittently, one reason to eclipse "that can be found in Alzheimer's patients, so that it is imperceptible to most men.So mind are you there? The answer springs full of surprises and joy in these pages. Electronic Thesis or Dissertation Text fr http://www.theses.fr/2016PESC0053 Lefebvre des Noettes, Véronique 2016-11-28 Paris Est Fiat, Éric