Violence symbolique, sexe et religion : la féminisation de l'armée française à l'épreuve des discriminations sexistes

L’armée et la religion sont deux institutions dans lesquelles s’exerce la violence symbolique. Les femmes militaires comme la plupart des agents sociaux pratiquent la religion d’une part sur le plan individuel avec la subjectivité de leur rapport au religieux et d’autre part sur le plan collectif av...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Bella Ambada, Mireille
Other Authors: Lyon
Language:fr
Published: 2016
Subjects:
300
Online Access:http://www.theses.fr/2016LYSE2134
Description
Summary:L’armée et la religion sont deux institutions dans lesquelles s’exerce la violence symbolique. Les femmes militaires comme la plupart des agents sociaux pratiquent la religion d’une part sur le plan individuel avec la subjectivité de leur rapport au religieux et d’autre part sur le plan collectif avec les pratiques cultuelles institutionnelles. Ce travail a pour but d’analyser l’utilisation du dispositif religieux ou le recours au religieux par les femmes militaires pour faire face à la violence symbolique. Nous avons choisi une démarche socio anthropologique adossée sur une perspective historique pour évaluer les incidences, les mutations ainsi que les ruptures d’une institution qui est présentée comme misogyne. Les analyses ont été produites à partir des enquêtes qualitatives et quantitatives sur le terrain principal que constitue la France notamment dans deux camps militaires de la région Rhône-Alpes au sein de trois régiments, et secondairement la Grande-Bretagne. Après un détour historique sur les enjeux de la féminisation des armées, nous axons notre étude sur les rapports entre les femmes militaires et le religieux. La subjectivité religieuse et les pratiques cultuelles institutionnelles des femmes militaires ont permis de mettre en exergue les ruptures ainsi que le simulacre des mutations des armées à l’égard de la gent féminine notamment en leur imposant une sorte de douane ou péage d’intégration. === The Army and religion are two institutions in which symbolic violence is exerted. Military women, like most other social agents practise religion. At the individual level, their religious practice is intertwined with the subjectivity of their own rapport with religion whereas, at the collective level, this religious practice stems from their cultural and institutional norms. This doctoral thesis aims to analyse the use of the religious device or religious recourse by military women in order to tackle symbolic violence. We have chosen a socio anthropological approach backed by a historical perspective to assess implications, mutations and « divides » of an institution that is presented as misogynist. Analyses were based on qualitative and quantitative surveys on the research field in France specifically in two military camps in the Region Rhône Alpes within two regiments and secondarily Great Britain. Religious subjectivity and cultural institutional practices of military women helped to highlight/stress the divides as well as the sham related to the mutations military women imposing on them a kind of a « cost » which compell military women to « bear the cost » of professional integration.