Summary: | Entre ici et ailleurs, entre pratiques et disciplines, entre patients, chirurgien et psychiste, cette thèse est l’effet de rencontres avec des enfants ayant subi un traumatisme orthopédique. Effraction, la fracture est traumatisme et fait trauma. Désubjectivation, parcellisation du corps, violence, douleur et souffrance sont alors le lot des enfants en chirurgie pédiatrique. Et quand le bout prévaut sur le tout du corps, le corps-je devient autre. D’Abidjan à Paris, quatre histoires cliniques d’enfant montrent que, sur fond d’effroi et de perte du regard, le dévisagement est à l’oeuvre en chirurgie pédiatrique quelle que soit la qualité ou le type de soin. Chez ces enfants, la représentation subjective de soi et le test des trois dessins ont permis d’appréhender les perturbations de l’image de soi et de visagéifier la souffrance ainsi que les autres problématiques en présence. Il est apparu que la réparation n’est pas toujours suivie d’une restauration. Médiateur thérapeutique et relationnel, le dessin s’est révélé outil de visagéification de l’effraction psychocorporelle et de revisagéification par sa fonction miroir. Dans le temps du soin, se rejoue alors le stade du miroir. Le regard maternant et étayant du psychiste, dans ce processus, favorisent une réédification du soi de l’enfant ayant pour effet de lui redonner une image unifiée de lui favorisant une réappropriation du corps. Se dégage ainsi une nouvelle fonction du psychiste en chirurgie pédiatrique, celle de « psy-chir », pour décrire les modalités d’une aide psychothérapeutique particulière, en appui sur le dessin et la visagéification, pour panser le corps. === Between here and elsewhere, between practices and disciplines, between patients, surgeons and psychiste, this thesis is the effect of meetings with children with orthopedic trauma suffered. Burglary, the fracture is orthopeadic trauma and made trauma. Desubjectivation, fragmentation of the body, violence, pain and suffering are then the lot of children in pediatric surgery. And when the end prevails over all the body, the body becomes other-I. From Abidjan to Paris, four clinical histories of children show that, amid terror and loss of the look, the face-losing is at work in pediatric surgery regardless of the quality or type of care. In these children, self-representation and subjective testing of three drawings helped to understand the disturbances in self-image and suffering taking’s face and other issues involved. It appeared that the repair is not always followed by restoration. Therapeutic and relational mediator, drawing has proven tool visage-ification of burglary and psycho revisage-ification its mirror function. In the time of care, then replays the mirror stage. The underpinning of mothering look and psychiste, in the process, promote rebuilding of the child's self whose effect is to give it a unified picture of him promoting a reappropriation of the body. Thus emerges a new function of psychiste in pediatric surgery, that of "psy-chir" to describe the terms of a particular psychotherapeutic assistance in support of the design and visage-ification, to heal the body.
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