Sur les traces de Benjamin Gastineau, littérateur révolutionnaire de la seconde moitié du XIXe siècle.

Benjamin Gastineau, dont l’oeuvre se situe entre 1845 et 1880 a été à la fois auteur de théâtre, de romans et de contes, d’articles de journaux et de traités d’histoire et d’analyse et de critique sociale. Héritier de la philosophie des Lumières et lié à des groupes socialistes et républicains, Gast...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Meldolesi, Tommaso
Other Authors: Sorbonne Paris Cité
Language:fr
Published: 2015
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2015USPCA081/document
Description
Summary:Benjamin Gastineau, dont l’oeuvre se situe entre 1845 et 1880 a été à la fois auteur de théâtre, de romans et de contes, d’articles de journaux et de traités d’histoire et d’analyse et de critique sociale. Héritier de la philosophie des Lumières et lié à des groupes socialistes et républicains, Gastineau considère son écriture comme un moyen pour atteindre le peuple et pour l’élever en suivant les principes de la morale bourgeoise. Seulement grâce à cette éducation le peuple, selon Gastineau, pourra un jour refaire la Révolution et rétablir des conditions favorables pour toute la société, où la justice, la liberté et le bonheur soient garantis. Cette étude permet alors d’une part de mener une enquête sur la diffusion du savoir par des articles de journaux et par des œuvres visant à toucher un public populaire ; d’autre part elle permet de considérer l’engagement politique de cet écrivain à partir de son opposition au coup d’Etat de Napoléon III, en passant par la Commune de Paris et jusqu’à son activité incessante pour la cause des communards, lors de son exil bruxellois. De plus Gastineau prend position contre les privilèges et les abus de l’Eglise de Rome et montre comment les femmes en sont les victimes privilégiées. Le rôle de la femme est à insérer dans un discours beaucoup plus vaste de critique sociale touchant au diable, aux croyances remontant au Moyen Age et à la dégradation des mœurs. C’est en ayant acquis une liberté intellectuelle et matérielle et en se libérant des contraintes dues à la religion que les hommes pourront s’acheminer vers l’avenir : un avenir matériel, symbolisé par le chemin de fer qui mène les hommes au delà du monde contingent, vers l’acquisition de nouveaux espaces, réels et imaginaires et d’une nouvelle réalité à édifier sur des principes de paix, justice et liberté. === Benjamin Gastineau’s work was written between 1845 and 1880. Gastineau wrote some theatre pieces, long and short novels, historical and social essays, and newspaper articles. He was influenced by Enlightenment philosophy and connected with Socialist and Republican thinkers. Gastineau considers his writing as a way to join people, and to give him an education, on following the principals of bourgeois moralism. Only in this way, people – he says – will have the possibility one day to make French Revolution again, and establish favourable conditions for the whole society, where justice, freedom and happiness could be guaranteed for everybody. Our work permits, thus, on the one hand, to investigate on diffusion of knowledge though newspaper articles and works written for popular readers. On the other hand, it permits to consider the political engagement of this writer, since the coup by Napoleon the 3th, passing through the Commune of Paris, and until his defence of the Communards when he was exiled in Brussels. In addition, Gastineau express his position against the abuses and the corruption of Roman Church and shows how women are its main victims. The rule of woman in XIX society takes part of a larger speech concerning social critics and including hell, medieval faith and the degradation of habits. As men have obtained intellectual and material freedom against the obligations impositions caused by religion that men could keep on walk together towards future; a material future represented by railway journey that takes men all over the acquisition of new spaces, real as well as imaginary ones, and of a new reality to build on following principals of peace, justice and freedom.