Summary: | Le Sud-Ouest de la France présente, au Second âge du Fer, une situation socio-économique particulièrement originale, dans un espace où circulent biens, hommes et idées. Plusieurs peuples sont ici en contact dont deux ethnies majeures, les Celtes et les Aquitains. Bien que la céramique soit de loin le mobilier le plus abondant sur les sites de cette époque, on connaît mal sa chaîne opératoire et son mode de diffusion. Le travail de thèse s'est ainsi attaché à réétudier dans un premier temps la production céramique à partir des ateliers de potier qui offrent dans le Sud-Ouest la concentration la plus importante de l’Europe celtique. La présence régulière de mobilier détritique dans ces ateliers peut suggérer que toute la céramique régionale n’est pas forcément le reflet de la production. Cette céramique a pu être analysée en suivant un protocole discriminant, notamment en relevant les macrotraces. Cette démarche a permis de dégager les conditions dans lesquelles on peut considérer que ces céramiques sont bien le reflet de la production des ateliers. La céramique a également été étudiée d’un point de vue technologique, typochronologique et stylistique. Dans le secteur du Toulousain, nous avons étendu la réflexion à des sites de consommation (habitats groupés et établissements ruraux), ce qui a permis d’étudier les relations entretenues entre ces sites, mais également avec les ateliers de potier du secteur. À travers le cas d’étude des jarres estampillées de type Aiguillon, la question de la diffusion régionale des productions céramiques a pu être abordée d’une manière plus concrète grâce à des analyses pétrographiques. Enfin, le travail de thèse a permis de relire l'histoire des sociétés du sud-ouest de la France en s’intéressant au statut des potiers, au rôle joué par les ateliers de potier dans l’économie de production céramique et enfin aux problèmes non résolus que posent les faciès de culture matérielle de la région. === In the Second Iron Age, the Southwest of France showed a particular socio-economic situation in a space where goods, men and ideas were circulating. Many peoples were in contact there, including two major ethnic groups, the Celts and the Aquitains. Although pottery is by far the most abundant furniture found in the settlements of this period, we do not know well its chaîne opératoire and its way of circulation. First, this Phd research focused on restudying the ceramic production based on potters’ workshops, as the Southwest concentrated the most numerous workshops in Celtic Europe. Wasted pieces of furniture have been found in these workshops and suggest that local ceramics encountered there did not necessarily represent the overall production. This ceramic has been analysed thanks to a discriminant protocol, including a focus on macro-traces. This approach has underlined the conditions in which these pieces of ceramic can be considered to be the reflection of the whole workshops’ production. Pottery has also been analysed from a technological, typo-chronological and stylistic point of view. In the area of Toulouse, we have extended the study to consumption sites (grouped settlements and rural settlements), which allowed us to study not only the relationships between these sites, but also between the pottery’s workshops within that area. Through the study case of Aiguillon type stamped jars, the question of the regional circulation of ceramic productions has been approached in a more concrete way thanks to petrology analysis. Finally, the history of the societies of Southwestern France has been reevaluated through the PhD research by paying a particular attention to potters’ social status, to the role played by pottery’s workshops in the economy of the ceramic production, and to unsolved issues about the facies of the material culture in the area.
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