La sensorialité et la négativité psychique : fonctions, limites, recherche d'applications cliniques

Si la négativité psychique est commune à chacun, elle peut envahir la dynamique et l’économie psychiques dans des tableaux psychopathologiques eux-mêmes marqués par cet envahissement. Un tel processus psychopathologique viendrait empêcher le rôle « seuil » du corps via la sensorialité, et viendrait...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Branchard, Laurent
Other Authors: Toulouse 2
Language:fr
Published: 2015
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2015TOU20024/document
Description
Summary:Si la négativité psychique est commune à chacun, elle peut envahir la dynamique et l’économie psychiques dans des tableaux psychopathologiques eux-mêmes marqués par cet envahissement. Un tel processus psychopathologique viendrait empêcher le rôle « seuil » du corps via la sensorialité, et viendrait grever lourdement les destins pulsionnels ; symbolisations et affects. Selon nos hypothèses, cadre et technique cliniques seraient alors à adapter par une thérapeutique avec et par le corps propre du sujet. Un protocole de 18 sujets cherche à évaluer les efforts de répression, l’alexithymie, la sensorialité aux points d’appui du corps et les représentations corporelles dans des hypothèses qui révèleraient des « abus de négativité psychique ». Quatre études de cas de suivis thérapeutiques permettent une discussion plus en détail en considérant le cas par cas. Nous concluons par des propositions de réaménagements théoriques et cliniques qui permettraient la prise en compte d’un tel abus de négativité dans le cadre de psychothérapies. Pour certains sujets, nous pensons que c’est précisément sur ce seuil qu’un effet thérapeutique est le plus mobilisable. === Psychic negativity exists for everyone, but it can invade both the dynamic and the economic aspects of the psyche, resulting in psychopathologies that are influenced by this invasion. Such a psychopathologic process could hinder the ‘interface’ role of the body through sensibility, and could largely prevent instinctual drives; symbolism and affect. Our hypothesis suggests that the clinical setting and technique should be adapted, with a body-mediated therapy. A study of 18 persons aims at evaluating repression efforts, alexithymia, sensibility at the level of the supporting points of the body and body representations, in supposed cases of ‘excessive psychic negativity. Four case studies focusing on follow-up therapy provide valuable insight on a case-by-case basis. As a conclusion, we make suggestions about theoretical and clinical reorganizations so that ‘excessive psychic negativity’ is taken into account in psychotherapies. For some persons, we think this ‘interface’ role is precisely what could produce a therapeutic effect.