Développement de l’industrie de transformation et usages de l’aluminium dans la vie quotidienne au Cameroun (1957-2003)

L’achèvement de la construction d’un barrage hydroélectrique d’une capacité de 20 000 kW, susceptible de produire annuellement 150 millions de kWh sur le fleuve Sanaga à Édéa au Cameroun en 1953, a amplement favorisé le développement d’une industrie de l’aluminium au Cameroun. En effet, les producte...

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Main Author: Awono zinga, Guy Grégoire
Other Authors: Université Paris-Saclay (ComUE)
Language:fr
Published: 2015
Subjects:
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Awono zinga, Guy Grégoire
Développement de l’industrie de transformation et usages de l’aluminium dans la vie quotidienne au Cameroun (1957-2003)
description L’achèvement de la construction d’un barrage hydroélectrique d’une capacité de 20 000 kW, susceptible de produire annuellement 150 millions de kWh sur le fleuve Sanaga à Édéa au Cameroun en 1953, a amplement favorisé le développement d’une industrie de l’aluminium au Cameroun. En effet, les producteurs français d’aluminium du Groupe PUK avaient décidé d’utiliser les ressources hydrauliques du Cameroun pour la production du métal brut. Au commencement des activités d’aluminium de PUK en Afrique, on trouve la création d’ALUCAM à Édéa au Cameroun en 1954 (début d’activité en 1957). Au début des activités d’électrolyse, l’objectif principal d’ALUCAM était de produire de l’aluminium primaire destiné à être commercialisé exclusivement sur les marchés internationaux. Progressivement, cette entreprise a commencé à valoriser sur place ce métal. De ce fait, avec la création en 1960 d’une unité de transformation de l’aluminium dénommée SOCATRAL, dont les activités sont spécifiquement orientées vers la fabrication des objets destinés à un large public à savoir les tôles ondulées, et le rachat en 1961 d’une entreprise de seconde transformation spécialisée dans la fabrication des ustensiles ménagers, dénommée ALUBASSA, l’aluminium devient non plus un objet d’importation, mais plutôt l’un des métaux qui interviennent aujourd’hui aussi directement que possible dans la vie de tous les jours. Suite à cette expérience entamée au Cameroun, une filière a pu se développer par la création ou la prise de contrôle par ALUCAM d’industries dites de seconde transformation dans d’autres pays d’Afrique (Congo, Gabon, République Centre Africaine, Côte d’Ivoire, etc.). S’il est vrai que l’industrie de transformation du Cameroun a connu un développement quelque peu relatif, il faut cependant noter que l’innovation n’a vraiment jamais été au rendez-vous. Hormis quelques rares améliorations, les produits sont restés les inchangés. De plus, la qualité relative des produits dénote une faiblesse dans le domaine de la R&D. C’est un handicap majeur qui empêche l’industrie de transformation de l’aluminium du Cameroun de vendre ses produits en dehors de l’Afrique et de faire face à la concurrence sur les marchés. === The completion of the construction of the hydroelectric dam with a capacity of 20 000 kW, capable of producing annually 150 million kWh on the Sanaga River in the town of Edea in Cameroon in 1953, has promoted the development of industry aluminum in Cameroon. Indeed, the French aluminum producer of Pechiney Ugine Kuhlmann group (PUK) had decided to use the water resources of Cameroon for the production of raw metal. Initially aluminum PUK activities in Africa, is the creation ALUCAM to Edea in Cameroon in 1954 (start-up in 1957). Cameroon’s aluminum company (ALUCAM) whose main purpose was to produce primary aluminum, intended to be sold in international markets, mainly in France, gradually began to develop on site this metal. Therefore, with the creation in 1960 of Cameroonian society of aluminum processing called SOCATRAL, whose activities are specifically geared towards the production of objects for a wide public namely the corrugated sheets and the redemption in 1961 of a remanufacturer specializing in manufacturing household items, called Bassa aluminum (ALUBASSA), aluminum becomes either an import object, but rather one of the metals involved today as directly as possible in the lives of all days. With the creation of the company's primary aluminum in Cameroon SOCATRAL, which manufactures aluminum sheet, the aluminum considerably replaces the local cover materials: straw, raffia leaves, galvanized steel sheet. But household goods do not know the same success as the aluminum sheets especially the aluminum pots. Users consider them very light and unsuited. These pots do not resist to wood fires. They prefer pots manufactured with recovery’s aluminum because they are adapted to local cooking practices and they are heat resistant despite the danger that these pot, made of artisan way pose to people's health. Convinced of SOCATRAL and ALUBASSA results, ALUCAM and the french industrial aluminum producers of Pechiney’s group decide to make in other African States, an identical experience to that of Cameroon. Regarding innovation, the aluminum processing company can not convert because its industrial tools can not have other uses than that for which they were designed. The industrial level of the country does not promote the diversification of the aluminum applications. Morever, there is not sufficient market. The consequence is that, Since the beginning of the aluminum processing activities by the various business tranformation of aluminum in Cameroon, its products have remained the same.
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Au début des activités d’électrolyse, l’objectif principal d’ALUCAM était de produire de l’aluminium primaire destiné à être commercialisé exclusivement sur les marchés internationaux. Progressivement, cette entreprise a commencé à valoriser sur place ce métal. De ce fait, avec la création en 1960 d’une unité de transformation de l’aluminium dénommée SOCATRAL, dont les activités sont spécifiquement orientées vers la fabrication des objets destinés à un large public à savoir les tôles ondulées, et le rachat en 1961 d’une entreprise de seconde transformation spécialisée dans la fabrication des ustensiles ménagers, dénommée ALUBASSA, l’aluminium devient non plus un objet d’importation, mais plutôt l’un des métaux qui interviennent aujourd’hui aussi directement que possible dans la vie de tous les jours. Suite à cette expérience entamée au Cameroun, une filière a pu se développer par la création ou la prise de contrôle par ALUCAM d’industries dites de seconde transformation dans d’autres pays d’Afrique (Congo, Gabon, République Centre Africaine, Côte d’Ivoire, etc.). S’il est vrai que l’industrie de transformation du Cameroun a connu un développement quelque peu relatif, il faut cependant noter que l’innovation n’a vraiment jamais été au rendez-vous. Hormis quelques rares améliorations, les produits sont restés les inchangés. De plus, la qualité relative des produits dénote une faiblesse dans le domaine de la R&D. C’est un handicap majeur qui empêche l’industrie de transformation de l’aluminium du Cameroun de vendre ses produits en dehors de l’Afrique et de faire face à la concurrence sur les marchés. The completion of the construction of the hydroelectric dam with a capacity of 20 000 kW, capable of producing annually 150 million kWh on the Sanaga River in the town of Edea in Cameroon in 1953, has promoted the development of industry aluminum in Cameroon. Indeed, the French aluminum producer of Pechiney Ugine Kuhlmann group (PUK) had decided to use the water resources of Cameroon for the production of raw metal. Initially aluminum PUK activities in Africa, is the creation ALUCAM to Edea in Cameroon in 1954 (start-up in 1957). Cameroon’s aluminum company (ALUCAM) whose main purpose was to produce primary aluminum, intended to be sold in international markets, mainly in France, gradually began to develop on site this metal. Therefore, with the creation in 1960 of Cameroonian society of aluminum processing called SOCATRAL, whose activities are specifically geared towards the production of objects for a wide public namely the corrugated sheets and the redemption in 1961 of a remanufacturer specializing in manufacturing household items, called Bassa aluminum (ALUBASSA), aluminum becomes either an import object, but rather one of the metals involved today as directly as possible in the lives of all days. With the creation of the company's primary aluminum in Cameroon SOCATRAL, which manufactures aluminum sheet, the aluminum considerably replaces the local cover materials: straw, raffia leaves, galvanized steel sheet. But household goods do not know the same success as the aluminum sheets especially the aluminum pots. Users consider them very light and unsuited. These pots do not resist to wood fires. They prefer pots manufactured with recovery’s aluminum because they are adapted to local cooking practices and they are heat resistant despite the danger that these pot, made of artisan way pose to people's health. Convinced of SOCATRAL and ALUBASSA results, ALUCAM and the french industrial aluminum producers of Pechiney’s group decide to make in other African States, an identical experience to that of Cameroon. Regarding innovation, the aluminum processing company can not convert because its industrial tools can not have other uses than that for which they were designed. The industrial level of the country does not promote the diversification of the aluminum applications. Morever, there is not sufficient market. The consequence is that, Since the beginning of the aluminum processing activities by the various business tranformation of aluminum in Cameroon, its products have remained the same. Electronic Thesis or Dissertation Text Image StillImage fr http://www.theses.fr/2015SACLE004/document Awono zinga, Guy Grégoire 2015-10-07 Université Paris-Saclay (ComUE) Loubet, Jean-Louis