Summary: | Cette thèse porte les dynamiques historiques et géopolitiques contemporaines des Coptes dans le cadre national de l’Égypte et la façon dont elles sont analysées par les auteurs européens (anglais et français) et américains. L’objectif est de souligner la différence entre la réalité égyptienne complexe et la représentation simpliste de conflits confessionnels entre chrétiens et musulmans. L’approche confessionnelle se retrouve dans la terminologie utilisée en anglais et en français (« minorité », « communauté », « diaspora ») alors que ces termes ne correspondent pas à ceux utilisés en arabe. Les concepts utilisés par les travaux français et anglais ainsi que par les émigrés mobilisés politiquement sont utilisés pour justifier une politique de protection des minorités religieuses au Moyen-Orient, par la politique colonialiste et impérialiste de l’Europe et des USA aujourd’hui et qui permet d’intervenir dans les affaires internes de l’Égypte. Les cas de violence contre les Coptes seront alors un outil pour délégitimer le gouvernement égyptien alors que celui-ci ne respecte pas les accords : comme cela s’est passé pour le gouvernement de transition en 2011 puis celui du président Morsi en 2012. Les Coptes militants émigrés, avec leur message extrémiste, constituent un point de connexion entre cette volonté politique interventionniste et les milieux académiques en augmentant par leur dénonciation une situation qui serait responsable de l’intérêt croissant pour les Coptes parmi les chercheurs et les journalistes === This research deals with the historic and geopolitical dynamics of Copts inside the national Egyptian contest and the way they are analyzed by European (British - French) and American authors.The aim is to underline the discrepancy between the complex Egyptian reality and the simplistic representation of confessional conflict Christian vs Muslims. This is what comes to light from the media and bibliography on Coptic issue analyzed. The terminology used for Copts (minority, community, diaspora) denotes this tendency: it has not a direct correspondence in Arabic language because Egyptians refuse these labels. Moreover it does not take in consideration geopolitical factors that move Egyptian actors for the control of territory and rivalries among Copts for this control. The concept of Coptic (discriminated) minority among Muslims majority, is functional to justify the minorities’ protection in Middle East by colonialist and imperialist politics of Europe and USA. Violence cases against Copts are an instrument to delegitimize Egyptian government if it does not respect accords: this is what happened with transition government in 2011 and Morsi’s government in 2012. Coptic emigrated militants, with their extremist message, constitute a connection point between this interventionist politic and academic investigation, and they are responsible of the increasing interest for Copts among scholars and journalists.
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