Perceptions et représentations du risque d'incendie de forêt en territoires méditerranéens : la construction socio-spatiale du risque en Corse et en Sardaigne

Parce que, plus qu’un simple phénomène - le feu comme outil a marqué l’espace et les paysages - s’intéresser aux perceptions et représentations du risque d’incendie de forêt revient à interroger les rapports hommes-milieux. Il devient possible de rendre compte de la manière dont les acteurs pensent,...

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Bibliographic Details
Main Author: Vilain-Carlotti, Pauline
Other Authors: Paris 8
Language:fr
Published: 2015
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2015PA080049/document
Description
Summary:Parce que, plus qu’un simple phénomène - le feu comme outil a marqué l’espace et les paysages - s’intéresser aux perceptions et représentations du risque d’incendie de forêt revient à interroger les rapports hommes-milieux. Il devient possible de rendre compte de la manière dont les acteurs pensent, vivent, perçoivent et conçoivent leur environnement. Et si le risque d’incendie n’était qu’un prétexte pour imposer un projet de territoire ? Cette approche critique permet de comprendre comment s’articulent les dimensions matérielles et immatérielles, sur les espaces vécus. Il ne s’agit plus d’assurer une meilleure protection contre l’aléa mais de décrypter les enjeux du passage de la représentation du feu, comme phénomène, à l’incendie, comme risque. Cela conduit à remettre en question le statut ontologique du risque, en cherchant ce qui le définit désormais comme l’instrument d’une construction socio-spatiale. Faute d’entretien, les espaces boisés augmentent, favorisant la fermeture des paysages. Ces modifications engendrent des structures spatiales vulnérables et suscitent de nouvelles représentations de l’environnement. Il apparaît alors que le problème n’est pas tant le feu mais plutôt La Forêt méditerranéenne en tant que ressource à préserver. Sa protection s’accompagne d’une prise de possession des territoires. En quoi est-elle un enjeu ? Elle est ce « paradis perdu » qu’il faut retrouver. Et, surtout, un capital à préserver qui fait le prix du foncier et de l’immobilier. === Fire is not only a trivial phenomenon, it has also been used as a tool to shape space and landscapes. Thus, considering the perceptions and representations of the risk of forest fire would imply examining the relationship between men and their environment. It would then be possible to report on the way people think, live, see and understand their environment. What if the risk of fire was only pretence to impose a definite project regarding the territory? This critical approach is designed to understand how material and immaterial dimensions are defined on inhabited areas. The focus is shifted from ensuring a better protection against the risk, to deciphering the stakes that lay in the evolving perception of the fire: from simple phenomenon, to risk. This leads to questioning the ontological status of the risk, and to examine it under a new light, as an instrument in the socio-spatial construction. The forest is overgrowing due to inadequate maintenance, which causes landscape closure. In turn, these changes generate vulnerable space structures and a new image of the environment. It seems that the problem is not really fire, but rather the Mediterranean Forest as a resource to be preserved. Protecting the forest means taking possession of the territories. In what way is this forest an asset? It is perceived as a ‘paradise lost’, which should be regained. Also, it is mainly a wealth to be preserved, adding value to real estate and property.