Developing a reflective mind

Les bébés ont-ils des pensées sur leurs propres pensées? L'objet de cette thèse était d'examiner cette question en se concentrant sur le développement de la métacognition, cette capacité que nous avons d'observer et de réguler nos propres processus cognitifs. Les recherches antérieure...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Goupil, Louise
Other Authors: Paris 6
Language:en
Published: 2015
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2015PA066480/document
Description
Summary:Les bébés ont-ils des pensées sur leurs propres pensées? L'objet de cette thèse était d'examiner cette question en se concentrant sur le développement de la métacognition, cette capacité que nous avons d'observer et de réguler nos propres processus cognitifs. Les recherches antérieures ont documenté un développement tardif de la métacognition. Cependant, cette question a essentiellement été étudiée en demandant aux enfants de rapporter verbalement leurs propres états mentaux. En nous appuyant sur des méthodes issues de la littérature comparative, ici nous avons étudié la possibilité que même les bébés pourraient démontrer des capacités métacognitives dans des situations qui ne requièrent pas de rapport verbal. Dans une première étude, nous avons trouvé que les bébés de 12 et 18 mois détectent leurs erreurs, évaluent la confiance qu'ils peuvent avoir dans leurs décisions, et utilisent ces informations pour réguler leur comportement. Dans une deuxième étude, nous montrons que les bébés de 20 mois sont même capables de communiquer leur propre incertitude non verbalement. Cela suggère que les tout petits peuvent consciemment représenter leur propre incertitude, même si ils sont incapables de la verbaliser convenablement avant bien plus tard pendant l'enfance. Nos résultats indiquent qu'il y a une dissociation importante entre les capacités de régulation métacognitive, déjà présentes chez le bébé, et les aspects plus explicites de la métacognition, qui se développent lentement pendant l'enfance. De façon plus générale, nos résultats suggèrent que les bébés, en plus d'analyser leur environnement physique et social, peuvent aussi examiner leurs propres processus cognitifs. === What do infants know about themselves? Do they have thoughts about their own thoughts? The aim of this thesis was to investigate this issue by focusing on the early development of metacognition, our capacity to monitor and regulate our own cognitive processes. Previous research essentially relied on verbal reports, and showed that reflecting upon their own mental states is difficult for preschoolers. Yet, these observations might reflect children’s limited capacities in explicitly reporting their own mental states, rather than limitations in metacognition per se. Here, by relying on methods coming from the comparative literature, we investigated the possibility that even infants could demonstrate rudimentary forms of metacognition in non-verbal settings. In a first study, we found that 12- and 18-month-olds can evaluate decision confidence, monitor their errors, and use these metacognitive computations to regulate subsequent behaviour. In a second study, we further show that 20-month-olds are able to share their own uncertainty with others in order to regulate behaviour. This last aspect of our results suggests that infants can consciously access metacognitive representations, although they remain unable to manipulate them verbally until much later during childhood. Taken together, our results highlight an important dissociation between core metacognitive capacities, already present in infancy, and more explicit aspects of metacognition, developing through an effortful process during childhood. More generally, the present work provides some evidence that infants not only consider their physical and social surroundings, but also, reflect upon their own cognitive states.