Summary: | Les trois parties de cette thèse forment une unité pour défendre l’hypothèse de la présence de signes musicaux dans la transmission d’hymnes chrétiennes liturgiques durant la deuxième moitié du premier millénaire, ce qui ferait remonter de plusieurs siècles la naissance de la notation musicale chrétienne, ordinairement située au IXe siècle. Dans une première partie, la présentation d’un corpus papyrologique démontre l’existence de trois genres d’indications musicales écrites, les hirmoi utilisés, dès le VIe siècle, comme strophes-modèles dans le canon poétique, les modes de l’octoechos et des signes interlinéaires non identifiés. Dans une deuxième partie, la tradition manuscrite des hirmologia datés du Xe au XIIIe siècle, en grec et en d’autres langues liturgiques, a été rassemblée et étudiée afin d’y retrouver les hirmoi identifiés dans les papyrus et d’en reconstituer les mélodies. Enfin, dans une troisième partie, ces mélodies et leurs notations neumatiques ont été superposées au schéma rythmique des hirmoi et les signes non identifiés y ont été positionnés. Cette suite de présentations de corpus et de comparaisons sémiologiques et musicologiques a préparé l’analyse et les propositions d’interprétation des signes jusqu’alors non-identifiés. === The three parts of this doctoral dissertation combine to support the hypothesis that musical signs were used in the transmission of Christian hymns during the 5th – 10th centuries. In the first part, a papyrological corpus provides evidence of three types of musical indications: hirmoi, which were used as musical models for liturgical canon strophes, modal signs from the octoechos system and un-identified interlinear symbols. In the second part, several hirmoi identified in the papyri are located in hirmologia from the 10th – 13th centuries – liturgical books containing paleo-byzantine and medio-byzantine musical notations. The different versions of the melodies are compared and then transcribed into modern notation. In the final part, the strophe texts and unidentified symbols from the papyri are superimposed on the musical transcriptions in order to analyze and interpret the functions of the symbols.
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