Summary: | Notre thèse présente le résultat de l’étude de quelques aspects de la phénoménologie, interprétés à travers l’œuvre de Merleau-Ponty servant de clef de lecture pour comprendre l’actuel développement biopolitique. L’étude est dirigée par la conviction selon laquelle, si chaque époque a sa préoccupation dominante propre, au cours des quarante dernières années l’irruption de la « vie », du bios, comme problème est venue agiter notre présent, devenant de plus en plus l’objet d’un savoir ample et précis. Cet aspect qui est devenu typique de notre époque est aujourd’hui communément désigné sous le nom de « biopolitique ». Toutefois, bien qu’il soit devenu central dans la réflexion contemporaine, la variété des acceptions conférées au terme « biopolitique » font émerger le fait qu’aucune unité de signification ne correspond à cette notion. C’est là le point de départ de notre travail, au croisement de la phénoménologie et de la biopolitique. Que signifie « vie » ? A quelles conditions serions-nous aptes à parler de « corps vivant » ? Qu’est-ce qui permet la naissance d’une « communauté » ? Voici quelques-unes des questions implicites qu’une lecture phénoménologique de la biopolitique devrait poser, en indiquant ce sans quoi cela n’aurait aucun sens de parler de vie, de corps, de communauté. === This dissertation investigates certain aspects of phenomenology from the point of view of Merleau-Ponty’s work, taken as a key to understand the current development in biopolitics. The investigation is guided by the following conviction: if it is true that each epoch has its dominant concern, then, over the past four decades, “life,” bios, has shaken our present, becoming the subject of an increasingly extensive and detailed knowledge. This character of our epoch has become known as “biopolitics.” Though crucial to contemporary thought, the variety of meanings conferred to the term “biopolitics” shows that it is not a unified notion. Here begins the present investigation, at intersection of phenomenology and biopolitics. What does “life” mean? In what ways are we willing to talk about a “lived body?” What generates a community? These are the questions that a phenomenological reading of biopolitics must ask, indicating that without which it would have no sense to talk about life, body, and community.
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