Summary: | La présente étude explore les relations maritimes établies pour des raisons commerciales entre le monde méditerranéen, l’Inde du Sud et Sri Lanka, entre le IIIe siècle av. n.è. et le VIIe siècle de n.è. Il s’agit dans un premier temps d’élaborer une synthèse quantifiée des imports issus du monde gréco-romain d’après les vestiges archéologiques découverts en Asie du Sud, en les confrontant aux autres types de sources. Cette synthèse nous conduit à nous pencher sur les contacts culturels que les liens commerciaux ont favorisé dans leur sillage : transferts, métissages, imitations et appropriations. Dans un dernier temps, ce sont les flux inverses qui ont fait l’objet de notre attention, décelables à travers les objets exportés par l’Inde et Sri Lanka vers les côtes de l’Arabie, de l’Afrique, du golfe Persique et de la mer Rouge. Il apparaît que les témoignages du commerce n’impliquent pas de très grandes quantités échangées mais n’ont pas été dénués malgré tout d’un impact certain sur les sociétés. Ainsi se tissent des réseaux complexes qui impliquent tous les acteurs de cette zone géographique, dont les extrémités est et ouest que sont l’Asie et la Méditerranée constituent une des facettes. === This dissertation deals with the maritime connections that took place between South Asia (South India and Sri Lanka) and the Mediterranean world between the 3rd c. BCE and the 7th c. CE. It first establishes a global account of the archaeological remains found in South Asia that show the importation of Mediterranean products into this area, by comparison with other types of sources (texts, inscriptions, coins). The study then proceeds towards the social and cultural impact that these imported goods may have had on local populations, with regard to their proper way of appropriating foreign sources of inspiration depending on the regional context. Lastly, attention has been drawn on the return flow of goods from East to West, through archaeological vestiges located on the coasts of Egypt, Africa, Arabia and in the Persian Gulf. This leads to a reassessment of the global quantity of commercial goods crossing this large area, which may have been inferior to what was previously considered, whereas the social and cultural impact is not to be denied. The full picture of these interactions gives an image of a very intricate and complex network, involving lots of intermediaries, middlemen and local networks, which would have created a strong background for the direct long-distance links.
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