Summary: | La présente thèse dont la problématique émerge de l'existence des rapports sociaux de sexe sur la scène sociale au Liban, vise à y trouver une contribution du système scolaire dans la formation de l'identité sexuée chez les élèves au primaire. Son objectif principal est d'explorer les façons dont l'institution scolaire traite les élèves des deux sexes, et qui engendre ensuite son rôle indéniable dans l'édification du genre chez eux-elles. L'hypothèse principale suppose à cet égard qu'une telle construction identitaire ne s'effectue pas de la même manière chez les filles et les garçons au sein des classes. Au début, les démarches méthodiques du travail, basées sur une pré-enquête par entretiens semi-directifs menés auprès des directeurs de 18 établissements scolaires au sud-Liban, ont décelé chez ces responsables, la présence d'une mentalité sexiste. A noter qu'ensuite, lors d'une série de 225 séances d'observation dans 11 classes du primaire, durant 4 mois successifs, on a pu affirmer la présence des effets enseignant-élève différenciés selon le sexe, tout en soulignant l'inculpation des pratiques des instituteurs-trices, puisqu'ils-elles prédéterminent souvent, et selon son sexe, la manière d'interagir avec l'enfant, d'ici découle la discrimination préalable. A côté de ça, l'analyse du contenu des manuels scolaires, faite sur six livres de maths à l'usage des classes enquêtées, a vérifié que ces livres motivent nettement une représentation stéréotypée de la société, d'où surgissent des positions sexuellement différenciées, témoignées par leur contenu. D'autre part, la majorité des classes observées, semble prêter à la socialisation sexuée, ce que montre l'étude de plusieurs variables durant les séances d'apprentissage, et qui peut aboutir, d'une façon ou d'autre, à généraliser l'universalisme masculin, et par suite à renforcer la domination masculine à travers des rapports hiérarchiques liés à l'appartenance sexuée des apprenant-e-s. === The present thesis whose problematical emerges from the existence of the socialized terms of sex on the Lebanese social scene, where it aims to find a contribution of its scholar system in the formation of sexual identity among the child students in the primary cycle. So the main objective is to explore the ways in which the scholar institution treats the students of both sexes, that gives rise to their obvious role in the edification of the gender in the students. In this respect, the principal hypothesis supposes that such an identity construction can’t be effected evenly with girls and boys in the classes. At the beginning, the methodic proceedings of the study, based on a pre-inquiry via semi-directive talks conducted with the directors of 18 scholar establishments in south-Lebanon, have revealed in those responsible, the presence of sexual mentality. Further note that during a series of 225 observation sessions of 11 primary classes, made successively in 4 months, we could affirm the presence of teacher-student differentiated effects related to the sex of the latter, while noting an inculpation of teacher’s practices, for he/she often predetermines according to his sex, the mode of interacting with a child, a preliminary discrimination can therefore be deduced. In addition to that, a content analysis of 6 maths manuals belonging to the classes concerned, has been done, it verifies that these books motivate clearly a stereotyped representation of the society, where loom up sexually differentiated positions witnessed by their contents.On the other hand, the majority of the observed classes seems to enhance sexualized socialization, which is shown by many variables during apprenticeship sessions, this may lead in certain manners to generalize the masculine universalism and to strengthen therely the domination of the strong sex, through hierarchical terms linked to the sex of the student.
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