Summary: | A différentes reprises, l’auteur observe que la maladie, ici l’insuffisance rénale, survient à des moments clés de la vie du sujet. Après un tour d’horizon théorique sur la maladie, le soin, mais aussi les travaux théoriques traitant de la psychosomatique et du féminin, les observations débouchent sur des interrogations liées à la problématique du corps et de la psyché. C’est en rencontrant des patients en centre de dialyse, à partir de leur vécu et de leur discours sur le lieu de soin que la problématique du corps vient rejoindre la question du féminin, quel que soit le sexe (masculin ou féminin) des patients. D’abord, les relations maternelles sont le point de départ de la réflexion. Il s’avère que les patients rencontrés (hommes et femmes) ont été confrontés à des relations précoces, à un féminin primaire, venant particulièrement interroger les notions de rythme et de sensorialité. Ces Notions sont très présentes dans la pathologie de l’insuffisance rénale, ainsi que parfois dans les autres pathologies dont souffrent les patients. Ensuite l’analyse se poursuit plus précisément avec une réflexion sur les vécus contre-transférentiels. D’une part, se pose la question du vide, du désinvestissement chez les patients de sexe masculin, d’autre part, le mode d’être en relation des patientes vient interroger l’emprise. Enfin, l’auteur prolonge sa réflexion en abordant le féminin génital auprès des patientes de sexe féminin. La façon dont elles ont pu s’identifier aux imagos parentales, vivre l’Œdipe, changer d’objet et se séparer de l’objet primaire vient alors interroger la bisexualité mais aussi la violence et la haine. === The author observes at various times that the disease, in this case renal failure, arises at key moments in the life of the subject.After a theoretical overview on the disease, the care, but also the theoretical work dealing with psychosomatic and the feminine, observations lead to questions related to the concerns of the body and the psyche.It is by meeting patients in dialysis centers, from their experience and from their speeches where they are taken care of, that the matter of the body comes to join the question of the feminine, , regardless of gender (male or female) of the patients .At first, the maternal relationships are the starting point for the reflection. It turns out that patients met - both men and women - have faced premature relations and a primary female state, which particularly questions the notions of rythm and sensoriality. These concepts are very present in the pathology of renal failure, sometimes as well as in other pathologies the patients suffer from.Then the analysis continues more precisely with a reflection on counter-transference experiences. The first question that arises is that of the emptiness and the withdrawal of involvement of male patients and then the mode to be in relation for female patients leads to wonder about influence / pressure. Finally the author continues her reflection by considering female genital with female patients. How they were able to identify with parental images, experience the Oedipus complex, change the object, and separate from the primary object then leads to question bisexuality, but also violence and hate.
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