Summary: | L’accès violent dans la psychose est hors réalité, vive, brute, brutale et imprévisible. C’est, en effet, une violence qui a la particularité d’entraîner le sujet, l’entourage, les soignants, voire la société dans les confins de l’archaïque. La rencontre clinique avec les patients en décompensation psychotique pris dans un déferlement de violence permet de prendre la mesure du paradoxe de cette violence que notre étude envisage dans sa valence destructrice et créatrice. Cette étude transversale, envisagée dans un continuum décompensation/rémission, s’appuie sur l’analyse comparée des protocoles projectifs (Rorschach et TAT) de 9 cas de patients rencontrés au Cameroun. En référence aux champs théoriques de la psychanalyse et de le psychodynamique, nous avons ainsi tenté de montrer que l’accès violent dans la psychose au-delà de sa dimension destructrice viendrait opérer une remise en jeu de la dialectique du rapport entre la pulsion et la découverte de la réalité avec pour enjeux la psychisation de la pulsion, la constitution du Moi et de l’objet. === Violent access in psychosis is off reality, sharp, gross, brutal and unpredictable. It is, indeed, a violence which has the peculiarity of involving the patient, his circle of acquaintances, caregivers, even the society in the borders of the archaic. The clinical encounter with patients in psychotic decompensation exuding violence permits us to measure the paradox of this violence which our study envisages in its destructive and creative valence. This transverse study, envisaged in a continuum decompensation / forgiveness, leans on the comparative analysis of the projective protocols (Rorschach and TAT) of 9 cases of patients met in Cameroon. With reference to the theoretical fields of the psychoanalysis and psychodynamics, we have however tried to show that violent access in the psychosis beyond a destructive dimension would come to operate a throw-in of the dialectic of the relationship between the drive and the discovery of the reality with for stakes, the psychisation of the drive, the constitution of the Me and the object.
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