Summary: | Dans un contexte postmoderne où la perception du réel est affaiblie, les arts mimétiques, auxquels la littérature ressortit, sont désormais à même de proposer une nouvelle lecture du monde, géocritique, où interviennent la théorie littéraire, la géographie culturelle et l’architecture. Actuellement, le roman semble tout englober et, en focalisant notre étude sur la représentation de l’espace qu’il propose, nous sommes conscient de réduire sa portée. Mais il nous procure, outre le plaisir de lecture, des réponses claires et décisives à la question du traitement de l’espace dans la littérature policière, dans notre cas spécifique dans le roman noir contemporain. Notre ouvrage se situe donc dans le domaine de la géocritique afin de définir une «compossibilité» entre l’espace référentiel et sa représentation fictionnelle dans les romans noirs de Lorenzo Silva, Patrick Raynal et Massimo Carlotto. Dans cette perspective, la géocritique peut devenir un véritable modèle d’analyse pour le roman noir, fournissant un support actif en connaissances potentiellement utiles lors de la production des processus narratifs. En tant que champ d’investigation qui mêle à la fois une étude anthropologique, la sociologie, la géographie, la philosophie et la cartographie, la géocritique nous donne la possibilité de transcrire l’expérience des lieux (modes de perception et de production de l’espace) évoquée par nos auteurs dans leurs romans et, en même temps, d’enrichir le vocabulaire du «lexique spatial» à travers la création de nouveaux concepts. Les œuvres de notre corpus (El alquimista impaciente, La estrategia del agua, Nice-est, Un tueur dans les arbres, Nord-est, Arrivederci amore, ciao), chacune selon sa mesure, introduisent des éléments d’hétérogénéités qui contribuent à rendre plus manifeste la perception sensorielle, ou sensuelle, que les auteurs ont de l’espace. === In a postmodern context where the perception of reality appears weakened, mimesis is now able to introduce a new interpretation of the world we live in. This new perspective is analyzed by Geocriticism where various studies such as literary theory, cultural studies and architecture are applied. Currently the literary fiction includes vast amount of themes, but we concentrate our study in spatial representation. Even though the novels give us the pleasure of reading, moreover they provide us the main answer to the representation of space regarding crime fiction, specifically the contemporary noir genre. Our work is related to Geocriticism in order to define an interaction between referential space and the fictional representation of crime novels of Lorenzo Silva, Patrick Raynal and Massimo Carlotto. Geocriticism in this context is capable to become an ideal model of analysis providing full acknowledgement support to form different narrative modes. Furthermore, integrating the study of anthropology, sociology, geography, philosophy and cartography, it gives us a chance to interpret with ease the living spaces evoked by the authors in their novels. At the same time, Geocriticism enriches our lexicon via the creation of new concepts. The novels presented in our thesis (El alquimista impaciente, La estrategia del agua, Nice-est, Un tueur dans les arbres, Nord-est, Arrivederci amore, ciao), will introduce heterogeneous elements emphasizing the sensorial perceptions which the authors have of space.
|