Neoboutonia melleri var velutina (Prain) Pax & K. Hoffm (Euphorbiaceae) : évaluation des propriétés hépatoprotectrice et antioxydante

L’hépatite est une inflammation du foie pouvant être causée par divers agents. Elle reste un problème de santé publique majeur dans le monde, compte tenu du coût de plus en plus élevé des médicaments. Une meilleure compréhension des mécanismes d’action des plantes médicinales apparaît intéressante p...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Endougou Effa, Anne Marie
Other Authors: Lille 2
Language:fr
Published: 2015
Subjects:
Online Access:http://www.theses.fr/2015LIL2S050/document
Description
Summary:L’hépatite est une inflammation du foie pouvant être causée par divers agents. Elle reste un problème de santé publique majeur dans le monde, compte tenu du coût de plus en plus élevé des médicaments. Une meilleure compréhension des mécanismes d’action des plantes médicinales apparaît intéressante pour développer des traitements alternatifs. L’objectif de cette étude était donc d’évaluer les propriétés hépatoprotectrice, puis d’identifier les mécanismes qui pourraient soutendre l’action de Neoboutonia velutina (NV), une plante médicinale camerounaise.Les extraits aqueux (NVH) et éthanolique (NVE) de NV ont été préparés, se référant à la préparation traditionnelle. Les analyses phytochimique et toxicologique ont été effectuées et le potentiel antioxydant évalué in vitro et in vivo. De même, l’effet antiinflammatoire des deux extraits a été évalué sur les cellules et chez la souris. L’hépatite aiguë a été induite par le tétrachlorure de carbone (CCl4) ou la Concanavalin A (ConA), chez la souris qui recevait ou non différentes doses d’extrait par gavage. De plus, l’extrait aqueux a été fractionné pour l’identification des composés bioactifs.NVE contiendrait ainsi des stérols et polyterpènes. Cet extrait a présenté une capacité anti-radicalaire meilleure que celle de NVH. Mais, il s’est avéré plus toxique que NVH; ce qui a limité nos investigations sur cet extrait. En revanche, NVH contiendrait des saponines et glycosides et a révélé une très faible toxicité. De plus, un remarquable effet protecteur de NVH a été noté contre les dommages causés par le CCl4. Cet effet protecteur s’est traduit par une diminution dose-dépendante et significative des transaminases sériques et une importante diminution des lésions hépatiques. Ceci, associé à la capacité antiinflammatoire in vitro et in vivo. En outre, un composé anti-radicalaire a été isolé de NVH. Par ailleurs, dans le modèle ConA, NVH n’a présenté qu’un faible effet protecteur. Ce qui suggère une efficacité sélective de cet extrait.En conclusion, nous avons démontré dans notre étude, un effet hépatoprotecteur de NV à travers l’extrait aqueux qui a présenté un effet hépatoprotecteur modèle dépendant. Cet effet, semble être médié au moins, par la capacité anti-radicalaire de la plante. Nos résultats présentent ainsi les premiers arguments en faveur de l’utilisation traditionnelle de NV contre les hépatites. Des études plus poussées permettraient de mieux comprendre les mécanismes d’action de cette plante et d’exploiter au mieux son potentiel thérapeutique, sans risque de toxicité. Ainsi, bien que présentant une toxicité, l’extrait éthanolique qui mime la préparation traditionnelle, a révélé un potentiel thérapeutique qui pourrait être très intéressant à très faibles doses. === Hepatitis is a liver inflammation caused by different agents. It remains a public health problem worldwide since current treatment methods are increasingly expensive. Medicinal plants are known as an important source of new molecules. A better knowledge of these natural resources appears interesting to develop alternative treatments. The aim of this study was then to evaluate the hepatoprotective effect of Neoboutonia velutina (NV), a Cameroonian medicinal plant, and decipher underlying mechanisms.NV aqueous (NVH) and ethanol (NVE) extracts have been prepared referring to the traditional use. Phytochemical and toxicological analyses were performed in vitro and in vivo. Similarly, extracts antioxidant and antiinflammatory potential was assessed on cells (or not) and in mice. Acute hepatitis was induced with carbon tetrachloride (CCl4) or Concanavalin A (ConA), in mice receiving or not different extracts doses by gavage. NVH fractionation was done to identify active compounds.NVE was containing sterols and polyterpens. Though it displayed a high radical scavenging capacity compared to NVH, it appeared more toxic. Thus, for assays, priority was given to NVH, containing saponins and glycosides. NVH showed a radical scavenging capacity with a very low toxicity. It remarkably protected mice from CCl4-induced liver injuries. As shown by significant dose dependent transaminases serum level decrease and liver injury important limitation. These, associated with NVH anti-inflammatory capacity. Furthermore, NVH fractionation led to a radical scavenging compound isolation. Otherwise, in ConA model NVH displayed weak effects. These findings suggested a selective NVH efficacy. In summary, we showed that NVH presents a model dependent hepatoprotective effect that may be mediated at least, through its radical scavenging property. Our findings are in line with Neoboutonia velutina traditional use and provide the first scientific arguments in favor of the traditional use of NV against hepatitis. Additional studies are needed to better understand NV mechanisms of action and then ensured its safe use. NVE mimics the traditional preparation. Even though that extract appeared toxic, it exhibited a therapeutic potential that could be interesting at very low doses.