Relations hôte-pathogène lors de pathologies respiratoires et caractérisation des modifications pariétales d’Aspergillus fumigatus au cours de la germination
Chaque jour, nous inhalons des organismes pathogènes ou non tels que des bactéries ou des champignons. Chez l’individu sain, l’infection est évitée grâce à l’action conjuguée du mucus pulmonaire sécrété qui empêche la colonisation des pathogènes et par le battement des cils de l’épithélium pulmonair...
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Language: | fr en |
Published: |
2015
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Online Access: | http://www.theses.fr/2015LIL10020/document |
Summary: | Chaque jour, nous inhalons des organismes pathogènes ou non tels que des bactéries ou des champignons. Chez l’individu sain, l’infection est évitée grâce à l’action conjuguée du mucus pulmonaire sécrété qui empêche la colonisation des pathogènes et par le battement des cils de l’épithélium pulmonaire permettant ainsi la clairance des poumons. Si cette barrière ne suffit pas, les cellules du système immunitaire entrent alors en jeu et vont reconnaître les pathogènes via une famille de récepteurs particuliers, les PRR. Chez les personnes immunodéprimées ou atteintes de mucoviscidose, ces mécanismes ne sont plus fonctionnels favorisant le développement de pathogènes tels que Pseudomonas aeruginosa ou Aspergillus fumigatus. Afin de mieux comprendre la pathogénèse des infections pulmonaires, mon travail de thèse a consisté d’une part à caractériser la paroi d’A. fumigatus au cours de la germination des conidies et d’autre part à identifier les motifs glycanniques portés par les mucines et reconnus par les pathogènes. Nous avons purifié les mucines pulmonaires de patients atteints de mucoviscidose et caractérisé leurs profils de glycosylation. Nous avons pu démontrer de très fortes variations inter-individuelles avec pour certains patients la présence de mucines essentiellement neutres alors que pour d’autres les mucines étaient presque exclusivement acides. nous avons pu démontré que P. aeruginosa adhère préférentiellement sur les structures sialylées et sulfatées. Nous avons également montré qu’A. fumigatus adhérait aux mucines pulmonaires humaines et de porc. Ce travail devrait permettre à terme d’identifier de nouvelles molécules permettant d’inhiber l’adhésion de pathogène. === Daily, we inhale pathogenic or not pathogenic bacteria and fungi organisms. In healthy individuals, infection is prevented by the combined action of secreted pulmonary mucus which avoids colonization of pathogens and the beating of cilia of pulmonary mucosal epithelium allowing clearance of the lungs. If the first barrier effect is not sufficient, immune cells will recognize pathogens by the pathogen recognition receptors (PRR) family. In immunocompromised people or cystic fibrosis patients, these mechanisms are no longer functional promoting the development of pathogens such as Pseudomonas aeruginosa or Aspergillus fumigatus. In order to better understand pathogenesis of pulmonary infection, my PhD work was focused on the characterization of A. fumigatus wall during conidial germination and on the identification of oligosaccharidic ligands carried by mucins and recognized by pathogens. We have purified respiratory mucins from patients with cystic fibrosis and analyzed their glycosylation profile. We have demonstrated profund inter-individual variation with for some patients mainly neutral mucins whereas for others, mucins were essentially acidic. We were able to demonstrate that P. aeruginosa preferentially adheres on sulfated and sialylated structures. We also showed that A. fumigatus is able to bind to human and pig lung mucins. This work paves the way for the development of alternative strategies against pathogens infection, using adherence inhibitors. |
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