Summary: | Depuis quelques années, plusieurs facteurs comme la charge d’entraînement sont considérés comme liés aux problèmes d’adaptation des athlètes à l’entraînement. La fatigue est l’un de ces problèmes perçu par les athlètes. Physiologiquement, la fatigue peut se définir comme une diminution au cours du temps de la capacité d’un muscle à générer une force ou une puissance lors d’un exercice donné. Cependant, d’un point de vu social, la fatigue renvoie à une autre réalité qui varie en fonction des groupes sociaux. Cette représentation de la fatigue, propre à chaque groupe, doit être envisagée comme une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée. Dans ce travail doctoral, nous nous intéressons à la représentation de la fatigue en France et en Syrie et plus précisément à la représentation sociale de l'athlète fatigué et de la personne non pratiquante fatiguée dans chacun des ces pays. La connaissance sociale de la fatigue est abordée par le biais des théories liées à la fatigue physiologique, à la catégorisation sociale et plus particulièrement à la théorie de l'identité sociale et à la théorie de la représentation sociale. À la suite de cette construction théorique, six études principales ont été réalisées afin de déterminer la représentation de la fatigue de chaque groupe dans les deux pays. Les deux premières études cherchent à mettre en évidence les éléments constitutifs de la représentation sociale de la fatigue issus du dictionnaire des synonymes en français et en arabe. Dans le domaine sportif, la fatigue et la forme restent à l'avantage des athlètes comparés au groupe non pratiquant le sport. C'est par le jeu de catégorisation les athlètes parviennent à établir une comparaison sociale favorable pour leur groupe. Les quartes études suivantes s'intéressent à la représentation de la fatigue à partir de deux groupes sociaux donnés dans les deux pays. À partir de l'utilisation de l'outil RepMut, nos résultats permettent de voir que la représentation de la fatigue est différente en fonction du groupe social interrogé (sportifs, non sportifs) et du pays d'origine de ses membres (France, Syrie). En France, il s'avère qu'au niveau catégoriel, seuls les athlètes sont en mesure de se positionner de façon satisfaisante face à la fatigue, alors qu'en Syrie les athlètes sont en mesure de se positionner favorablement aussi à une situation de fatigue que de pleine forme. === For a few years, many factors, such as the burden of training, are considered to be linked to the athletes’ difficulties to get used to training. The fatigue is one of the perceived problems by the athletes. Physiologically, the fatigue can be defined as “the decrease of a muscle’s capacity over time to exert force or power during a given exercise”. However, from the social point of view, the interpretation of fatigue is different and varies according to the social groups. This representation of the fatigue, specific to each group, should be considered as “a form of knowledge, socially developed and shared. In this doctoral thesis, we focus on the representation of fatigue in France and in Syria, more precisely on the social representation of being fatigued (worn out/tired/exhausted) among athletes and non-athletes in these two countries. The form of social knowledge of fatigue is approached via theories related to the physiological fatigue, the social categorization and in particular, via the theories of social identity and social representation. After the construction of the theoretical framework, six studies have been carried out in order to ascertain the representation of fatigue in each group of the two countries.The first two studies sought to highlight the elements of the social representation of fatigue in the French and Arabic dictionary. In the field of sports, low fatigue and better physical shape remain more to the athletes benefit then the non-practicing sport group. That why athletes seek to establish a favorable social position in their group by using social categorization. In the following research, four of the studies are interested in the representation of fatigue from two groups coming from two differents countries. Results using our ‘RepMut’ tool allow us to see that the representation of fatigue is different depending on the social group interviewed (sports, non-sport) and the country of origin of its members (France, Syria). In France, it appears that on a categorical level, only athletes are able to position themselves satisfactorily in the case of fatigue only, while in Syria the athletes are able to position themselves satisfactorily in the cases of fatigue and well being.
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