Summary: | La recherche menée dans cette thèse se situe dans le cadre global de l’étude des partis politiques au Tchad. Mais, au-delà de l’expérience partisane, notre propos met en évidence la nature même de l’antagonisme partisan. Nous défendons l’idée que l’opposition mobilise et gère mal ses ressources politiques. D’une part, l’offre politique qu’elle propose est idéologiquement faible, peu claire et moins contrastée et, d’autre part, elle développe une stratégie inefficace et incohérente de gestion de ses ressources politiques. Un autre axe majeur de notre réflexion dans cette thèse, défend l’idée que les limites internes ne sauraient suffire à justifier l’impuissance et l’inefficacité de l’opposition. Le parti au pouvoir oeuvre, lui aussi, à affaiblir l’opposition pour ainsi conforter son hégémonie. En effet, dans la compétition politique avec le MPS, l’opposition subit une sorte d’échange inéquitable. De fait, le parti au pouvoir bénéficie d’un avantage comparatif dû à sa position, notamment dans la mainmise sur tout l’appareil d’État, et dans le contrôle absolu qu’il exerce sur les institutions de la République. === The research undertaken in this thesis is situated in the global framework of the study of political parties in Chad. However, beyond the partisan experience, our argument underlines the very nature of the partisan antagonism. We defend the idea that the opposition poorly mobilises and manages its political resources. On one hand, the political offer that the opposition proposes is ideologically weak, unclear and less contrasted; and on the other hand, the opposition develops a inefficient and incoherent strategy to manage its political resources. Another major axis in our reflection in this thesis defends the idea the internal limits would not be sufficient to justify the powerlessness and inefficiency of the opposition. The party in power works to weaken the opposition in order to reinforce its hegemony. In effect, in the political competition with the MPS, the opposition is subject to a sort of inequitable exchange. As such, the party in power benefits from a comparative advantage due to its position, notably in its dominance of all the State apparatus and the absolute control which it exercises on the institutions of the Republic
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